Un mauvais film. Un cauchemar. De retour des Etats-Unis, la styliste lyonnaise, Lucie Carrasco a vécu l'enfer. Fauteuil roulant électrique, cassé à sa descente d'avion à Roissy. Des heures d'attente avant une prise en charge par des ambulanciers qui se révèlent être des escrocs. Témoignage
C'est dans le Beaujolais, à la campagne, que Lucie se remet tout doucement de son dernier voyage. La jeune femme nous reçoit dans le salon familial, assise dans le fauteuil qu'elle utilise pour prendre l'avion. Pas d'autre choix, son fauteuil électrique qui lui permet d'être habituellement autonome, est cassé. Il a été détérioré lors de son retour de vacances.
Jeudi 3 Août : Lucie rentre de deux semaines de vacances, offertes par ses amis, à Los Angeles. La jeune styliste lyonnaise voyage avec une compagnie low-cost islandaise. Et les ennuis s'accumulent à son arrivée à l'aéroport de Roissy, après son vol retour. Pas de fauteuil électrique à sa descente d'avion, comme prévu. Et lorsque la jeune femme le retrouve, le fauteuil est inutilisable. Vérin cassé. Lucie ne peut plus rentrer à Lyon en train comme prévu.
Huit heures d'attente, allongée sur une banquette, dans un coin de l'aérogare
Prise en charge par les employés d'Aéroports de Paris, Lucie va devoir patienter de longues heures avant que la compagnie aérienne ne daigne lui trouver une solution. La jeune femme est installée, tant bien que mal, sur une banquette de fortune dans l'aérogare. Elle va y rester allongée 8 heures, le temps de négocier un rapatriement en ambulance jusqu'à Lyon.
Et ce n'est pas fini. Lucie essaye presque d'en rire aujourd'hui. Mais elle était bien loin d'imaginer qu'en rentrant de Los Angeles, elle aurait droit à cette super production hollywoodienne. Un mauvais film.
Des escrocs au volant de l'ambulance, chargés de rapatrier Lucie jusqu'à Lyon
Dans l'ambulance qui la ramène jusqu'à Lyon, Lucie n'est pas encore au bout de ses peines. Les deux ambulanciers ne lui inspirent guère confiance : ils fument alors qu'elle peut avoir besoin d'assistance respiratoire. Et puis, lorsqu'ils s'arrêtent pour faire de l'essence. Ils repartent sans payer ! L'ambulance est interceptée par les gendarmes sur l'autoroute, qui voyant Lucie allongée à l'arrière, permettent aux ambulanciers de repartir.
Au bout de 14 heures de calvaire, Lucie est enfin chez elle, à Lyon.
Lucie Carrasco a porté plainte. La compagnie aérienne, injoignable par téléphone, ne propose, à l'heure actuelle, aucune prise en charge des réparations de son fauteuil électrique.