Fin de vie : Jean-louis Touraine en faveur de l'euthanasie

Plus du quart des députés, pour la plupart de la majorité LREM-MoDem, ont demandé mercredi de légiférer en faveur de l'euthanasie en 2018 afin de "donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps", dans une tribune publiée dans Le Monde.

"Le choix de la personne doit pouvoir être respecté, quand il est libre, éclairé, soumis à nulle contrainte ou dépression, exprimé de façon réitérée, et que des médecins ont confirmé l'impasse thérapeutique",

disent les députés dans cette tribune dont Jean-Louis Touraine, député (LREM) de Lyon et ancien adjoint de la ville de Lyon, est "à l'initiative".

Les premiers signataires rassemblent notamment la présidente de la commission des lois Yaël Braun-Pivet (LREM), le chef de file des députés PS Olivier Faure, l'ex-Premier ministre Manuel Valls ou encore le vice-président de l'Assemblée Yves Jégo (UDI/Agir). 

Pour l'ancien médecin hospitalier et chercheur père des bébé-bulle, la fin de vie alors que l'on est atteint d'une maladie incurable est une question qui taraude la société française. "C'est une demande très présente des gens, des associations et des professionnels. On se rend compte que les dispositions des lois précédentes sont incomplètes." 


89% des Français sont pour

Appelant à "sortir de l'hypocrisie", les signataires rappellent que "89% des Français considèrent important de légaliser l'euthanasie". "De nombreux Français en phase avancée d'une maladie incurable vont également chercher - et obtenir - la délivrance dans l'un ou l'autre des pays ayant déjà légiféré sur cette possibilité", disent-ils. La Suisse ou la Belgique sont les destinations les plus fréquentes. 


Sortir de l'hypocrisie

"Un malade en fin de vie, dans une "impasse thérapeutique", peut obtenir une aide à mourir dans les hôpitaux français", affirment-ils. "Ces euthanasies sont pratiquées en toute illégalité. D'après l'Ined, entre 2 000 et 4 000 personnes reçoivent cette aide chaque année dans notre pays", écrivent-ils.

Pour les signataires, "il en va aujourd'hui de cette question comme il en allait de l'IVG au début des années 1970". Ils appellent à "sortir de l'hypocrisie qui prive certains d'une aide souhaitée et qui impose à tous une agonie pénible". 

Le projet de loi, s'il voit le jour, pourrait être examiné à compter du début 2019. Quoi qu'il en soit après la concertation des Étals généraux organisés par le Comité consultatif national d’éthique, phase préalable à la révision de la loi de bioéthique prévue fin 2018. Et alors que le texte sur la PMA devrait être étudié à l'automne. 
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