Un lundi 26 août qui restera gravé dans la mémoire des Lyonnais. La place Bellecour, située dans le 2ème arrondissement de Lyon, a accueilli le passage de la flamme paralympique. L'émotion était au rendez-vous lorsque le chaudron s'est allumé.
“Cause in the sky, cause in the sky, full of stars”. Sur les visages, des sourires, parfois même des larmes. Ce n’est pas tous les jours que l’on voit la flamme paralympique s'allumer devant nous.
“C’est émouvant”, raconte Denise, une retraitée lyonnaise. Elle a fait le déplacement depuis Grigny, dans la banlieue lyonnaise, avec son mari André et sa voisine Arielle, pour admirer le chaudron paralympique prendre feu.
“J’avais vraiment envie de voir le soutien autour des Jeux paralympiques"
Le trio était aux premières loges, des étoiles plein les yeux, lorsque Michel Sorine, organisateur de la mythique course SaintéLyon, a traversé la foule, muni de sa torche, et a embrasé la place Bellecour. “C’était un moment fort”, confie Denise.
“J’avais vraiment envie de voir le soutien autour des Jeux paralympiques. On est solidaire, on est enthousiastes. C’est aussi important que les Jeux Olympiques”, conclut la septuagénaire. Dès 17h15, les trois retraités ont fait entendre leur voix, encourageant les 24 relayeurs se transmettant la torche autour de la place Bellecour.
“Je ne serais pas forcément venue pour les Jeux olympiques”, renchérit son mari, qui y voit là une occasion rêvée de mettre en lumière la force de tous ces athlètes porteurs de handicap. Mais la question ne s’est pas posée, la mairie de Lyon ayant refusé la venue de la flamme olympique pour des raisons financières.
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24 personnes se sont relayées pour transporter la flamme autour de la place Bellecour.
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©Emilie Barthe
Une ambiance festive et familiale
Ce lundi 26 août, l’évènement place Bellecour était ouvert à tous, gratuitement, "dans une ambiance festive et familiale”, confie Arielle. Sur la place Bellecour, la musique s’est mêlée aux cris des enfants à la vision de la flamme. “C’est elle qui a voulu venir" confie Éric, montrant sa fille Juliette.
“Je n’ai jamais vu la flamme en vrai. C’est trop beau”, renchérit la jeune fille qui aurait bien voulu que le spectacle dure plus longtemps. Du haut de ses 5 ans, Juliette a suivi de près les Jeux olympiques avec son père, et notamment l’escrime qu’elle affectionne tout particulièrement. Elle compte faire de même pour les Jeux paralympiques.
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Et par chance, le village olympique installé le matin même place Bellecour offre une initiation à ce sport. La famille prévoit de s’y rendre dans les prochains jours. Sur place, de nombreuses animations sportives ont permis tout au long de la journée de faire patienter enfants comme parents avant l’arrivée du spectacle.
La découverte du handisport
Au programme, initiation à l’escrime, à l’athlétisme, mais aussi au rugby fauteuil et au volley assis. “C’est vraiment très compliqué parce que ce sont les mêmes règles qu’au volley sauf que l’on doit toujours avoir un point de contact avec le sol entre les fesses et le haut du corps”, a affirmé plus tôt dans la journée, essoufflé, Julien Coulon.
Sur le terrain, il a usé de tous les subterfuges pour aller à droite, puis à gauche, jusqu’à tenter de prendre de l’élan avec le haut de son corps pour aller récupérer le ballon. “On n'a pas la même vitesse de déplacement donc il faut être hyperprécis dans les passes”, a renchéri son amie.
Autour du filet installé à 1,15 m (1,05 m pour les compétitions féminines), les échanges se sont poursuivis... et les balles étaient nombreuses à échapper aux joueurs. “C’était super difficile. J’ai chaud”, a conclu l’un des jeunes venu s’essayer à la discipline avec son centre de loisirs. Malgré la difficulté, il est ressorti ravi de son expérience.
"Une opportunité de voir le sport, mais de l’autre côté”
Beaucoup connaissent les sports olympiques, mais peu connaissent les disciplines paralympiques. La place Bellecour a été et restera jusqu’à mercredi et la diffusion de la cérémonie d’ouverture de ces jeux paralympiques, le terrain de jeux des sportifs en quête de nouvelles sensations.
“C’est une opportunité de voir le sport, mais de l’autre côté”, souligne Jérémy Menier, entraineur de volley assis à l’Asul, une association qui regroupe 15 clubs sportifs autonomes à Lyon.
Et pour ceux qui ont raté la flamme, ils peuvent toujours se réconforter avec une photo de la torche. “La vraie ?”, s’interroge Saphia, Lison et Lucie. Oui la vraie, celle que de nombreux athlètes ont portée tout au long de ce parcours olympique et paralympique.