Le chef du gouvernement se rend dans un site hautement sensible de la défense aérienne pour sa première visite auprès des forces armées françaises, ce vendredi 22 mars.
Gabriel Attal effectuera sa première visite aux armées, ce vendredi 22 mars, à la base aérienne 942 de Lyon-Mont Verdun (Rhône). Ce site sensible de la défense aérienne française abrite notamment le Centre national des opérations aériennes (CNOA), installé sous terre.
Premier déplacement auprès des forces armées
Le Premier ministre a choisi le site lyonnais pour ce déplacement "aux côtés de celles et ceux qui sont engagés pour la protection et la souveraineté de notre espace aérien", selon un communiqué de Matignon. Les activités de ce centre névralgique de la sûreté aérienne française, visité par ses prédécesseurs Edouard Philippe, Jean Castex et Elisabeth Borne, sont sous l'autorité directe du chef du gouvernement dans le cadre de sa mission de défense du territoire.
Sur place, Gabriel Attal se verra présenter notamment le dispositif de sûreté aérienne pour les Jeux olympiques et paralympiques 2024. Il assistera aussi à une démonstration de la lutte anti-drones et à une présentation de l'hélicoptère Fennec. A l'issue de ce déplacement, il rentrera à Paris à bord d'un Airbus A330-MRTT Phénix de l'armée de l'air utilisé pour le transport et le ravitaillement en vol d'autres appareils.
Une base "hautement sensible"
Évaluer et intercepter les menaces
Parmi ces installations, le Centre national des opérations aériennes (CNOA) concerne tout particulièrement le Premier ministre. Cette installation souterraine est capable de résister à une éventuelle attaque nucléaire, centralise les informations transmises par les centres de détection français. Il est chargé d'évaluer les menaces potentielles et d'ordonner les actions à réaliser pour y faire face.
Par exemple, si un avion refuse de s'identifier et de donner ses informations réglementaires, le CNOA peut envoyer un hélicoptère ou un avion de chasse pour dialoguer. En cas de refus d'obtempérer, l'appareil envoyé en reconnaissance peut procéder à un tir de semonce, voire abattre l'appareil. Cette ultime décision est prise par le Premier ministre au bout d'une chaîne de commandement très courte, afin de ne pas perdre de temps.
En moyenne, le CNOA envoie chaque année 200 à 250 aéronefs assurer la sûreté du ciel. Mais jusqu'ici, il n'a jamais eu à ordonner la destruction d'un appareil hostile.