Grève des brancardiers et des préparateurs en phamarcie à l'hôpital Mermoz, la direction décide de fermer le bloc opératoire

Les brancardiers de l’hôpital privé Jean Mermoz, à Lyon, sont en grève pour réclamer une revalorisation salariale et de meilleures conditions de travail. Ils ont été rejoints le 27 janvier par les préparateurs en pharmacie. Face à cela, la direction a pris la décision de fermer jusqu’à vendredi le bloc opératoire, hors urgence.

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16 jours qu’ils occupent le parvis de l’hôpital. Les brancardiers, très majoritairement en grève, disent ne pas avoir été entendus par la direction. Ils réclament des augmentations de salaire en nette et pas en primes et de meilleures conditions de travail, notamment en termes d’effectifs.

"Les raisons de notre mouvement sont multiples à commencer par le salaire, qui n'est ni évolutif, ni conforme à ce que notre direction prétend. Une personne qui a 20 ans de service ne touchera pas plus qu’une personne que l’on vient d’embaucher. Nos conditions de travail sont un peu plus tirées chaque année, avec des effectifs réduits. Il y a eu un ras-le-bol" martèle Anthony Marques, brancardier à l’hôpital Mermoz, présent sur le piquet de grève ce mercredi 29 janvier. "Nous réclamons une augmentation nette sur la ligne salariale, pas en prime, et des effectifs pour pouvoir travailler correctement" ajoute-t-il.

Depuis le 27 janvier, les magasiniers et 95% des préparateurs en pharmacie ont rejoint le mouvement de grève, à l’exception de ceux réquisitionnés dans le service de chimiothérapie. "Quand on compare notre salaire à celui de préparateurs qui sont dans d’autres établissements, il y a une nette différence, de 200, 300 euros environ".

Il y a un mal-être concernant nos conditions de travail du fait de l’effectif réduit, car des préparateurs qui sont partis en retraite ou sont en arrêt maladie ne sont pas remplacés.

Axel Gremokolini, préparateur en pharmacie

Une des affiches sur le piquet de grève ce mercrdi 29 janvier. © FTV

Fermeture du bloc opératoire trois jours

Le directeur de cet établissement appartenant au groupe Ramsay Santé a pris mardi 28 janvier la décision de fermer trois jours le bloc opératoire de l’établissement, hors urgences vitales, impliquant donc l’annulation des opérations du jour au lendemain. Car la grève des préparateurs en pharmacie "entraîne des ruptures de stock aléatoires et imprévisibles" écrit le directeur Clément Levy dans un mail envoyé aux praticiens. "Pour les chimiothérapies, nous n’avons pas pour le moment d’informations sur le maintien de la réquisition sur les jours à venir" peut-on lire dans ce courrier qui invite les praticiens à faire prendre en charge leurs patients par le Médipôle Lyon-Villeurbanne et la Sauvegarde.

Une partie des médecins, qui regrettent l’annulation des opérations du jour au lendemain. "Deux de mes patientes ont bénéficié d’injections dans la perspective de leur intervention demain. Ces patientes qui souffrent d’un cancer vont devoir retarder leur prise en charge en raison d’une politique sociale inappropriée du groupe Ramsay ce sont nos patientes et nous-même qui en payons le prix" explique un praticien dans un échange de mails que France 3 a pu consulter. "J’ai déjà vu tous mes patients programmés pour demain, hospitalisés. Certains viennent de très loin et ont réservé un hôtel" témoigne un autre chirurgien orthopédique dans ce même échange.

Les brancardiers et préparateurs en pharmacie déplorent de leur côté que la direction emprunte le chemin d'un bras de fer avec cette décision, impactant les praticiens et les patients. "Les mesures sont drastiques mais la direction a eu largement le temps de proposer des accords, chose qu’elle n’a pas faite. Notamment sur les salaires, le point sur lequel elle ne semble pas vouloir céder" réagit Anthony Marques.

Une délégation de grévistes est reçue ce mercredi 29 janvier dans le cadre d’un CSE extraordinaire qui se tient sur la journée.

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