A Lyon et dans le département du Rhône, plusieurs pharmacies affichent leur rupture de stock du vaccin contre la grippe. Dès le 13 octobre 2020, date du lancement de la campagne de vaccination, ce fut la ruée. Beaucoup se sont fait vacciner pour la première fois, en cette année d'épidémie Covid.
Rupture. Le mot est écrit en rouge, et en lettres majuscules, sur l'affichette placardée sur la vitrine de l'officine, dans le 6ème arrondissement de Lyon. Une semaine après le lancement de la campagne de vaccination contre la grippe, c'est la rupture de stock.
Dès le 13 octobre 2020, les professionnels de santé se préparaient à une gestion tendue des commandes de vaccin, et à un afflux devant leurs portes. Sept jours plus tard, les craintes se sont confirmées. Et il y a bien eu la ruée.
En cinq jours, nous avons écoulé l'équivalent de ce que l'on délivrait de vaccins en l'espace de deux mois en 2019. D'habitude, nous étions livrés en une fois à la fin de septembre. Cette année, les 440 vaccins commandés nous arrivent au compte-goutte.
Des vaccins "réservés" dans un premier temps aux personnes à risque
Cette année, la Direction Générale de la Santé a demandé à ce que la vaccination soit "réservée" jusque fin novembre aux personnes risquant de développer des formes graves de la grippe. Ces personnes à risque sont souvent les mêmes pouvant présenter des formes graves de Covid-19.Indéniablement, la ruée vers le vaccin peut s'expliquer par une crainte liée à l'épidémie liée au coronavirus.
François Turcas est âgé de 74 ans. Et pour la première fois, il a décidé de se faire vacciner contre la grippe. Et c'est chose faite ce 21 octobre 2020. L'homme reçoit son injection dans une pharmacie du quartier de Vaise. Et il s'explique :
Au mois de septembre 2020, soixante-quinze députés de La République en Marche, dont Julien Borowczyk de la Loire, avaient lancé un appel à se faire vacciner "massivement" contre la grippe, afin d'éviter une "cohabitation épidémique" entre grippe et Covid.Je viens d'avoir le Covid. Je sors de trois semaines difficiles, j'ai passé quatre jours sous oxygène. Arrivé à un certain âge, je pense qu'il ne faut plus rigoler. Là, pour éviter le mélange des genres (covid et grippe), je pense que la bonne décision, c'est de se faire vacciner.