Au lendemain d'un match à nouveau annulé suite à des débordements de supporters, vendredi 17 décembre à Paris, l'Olympique Lyonnais réagit vivement, tandis que la Fédération prévoit de se réunir en urgence pour déterminer de sanctions disciplinaires.
L'Olympique lyonnais a annoncé interdire à ses groupes de supporters de se déplacer pour les matches à l'extérieur samedi, au lendemain de nouveaux incidents en tribunes lors du match de Coupe de France disputé par le club sur la pelouse du Paris FC ce vendredi 17 décembre. De leur côté, les instances de la Fédération vont se réunir afin de déterminer de nouvelles sanctions disciplinaires.
L'Olympique Lyonnais réagit
"Plus que jamais, nous devons éradiquer ces phénomènes de hooliganisme et bannir tous ceux qui sont ennemis, par leurs actes, du football, mais aussi des clubs dont ils se revendiquent. Dans ce contexte, jusqu'à nouvel ordre, et jusqu'à ce que la lumière soit faite sur l'identification des auteurs, l'Olympique Lyonnais décide d'interdire de déplacement les groupes de supporters pour les matchs à l'extérieur", écrit l'OL dans un communiqué. Sur Twitter, le club transmet un message public dans lequel il indique également qu'il portait plainte "après ce déchaînement de violences et prendra les mesures les plus sévères contre les personnes impliquées après les identifications, y compris contre les supporters lyonnais qui seraient concernés".
L’OL condamne avec la plus grande fermeté les violences commises durant Paris FC - OL et annonce des sanctions https://t.co/j90vOUOpfW
— Olympique Lyonnais (@OL) December 18, 2021
L’Olympique Lyonnais indique par ailleurs s’être mis à la disposition des enquêteurs et instances "pour que la lumière soit faite sur l’intégralité des actes commis lors de cette soirée et que les responsabilités soient établies, que ce soit dans le jet de bombe agricole à l’intérieur du parcage, les fumigènes, les violences et l’envahissement de terrain." Le club assure qu'il "assumera l’ensemble de ses responsabilités" et que ses équipes ont commencé à analyser toutes les images des débordements pour sanctionner les fauteurs de troubles identifiés, évoquant "des sanctions maximums, y compris la radiation de stade à vie".
Sanctions de la Fédération en vue
De son côté, la Commission de discipline de la Fédération française de Football a annoncé samedi qu'elle se réunirait "en urgence, en début de semaine prochaine, pour ouvrir l'instruction d'un dossier disciplinaire". "Les décisions disciplinaires seront prises la semaine suivante, avant les 16e de finale de la compétition (2 et 3 janvier 2022)", précise l'instance. Déplorant des faits "intolérables", le président de la FFF Noël Le Graët a dit dans un communiqué publié samedi vouloir "chasser les fauteurs de trouble des enceintes sportives". "La bonne décision était d'arrêter cette rencontre le plus rapidement possible (...). Je souhaite que les enquêtes et procédures mises en place, qu'elles soient disciplinaires, administratives et judiciaires, fassent toute la lumière sur ces incidents, identifient clairement les responsabilités et ces fauteurs de trouble qui doivent être chassés des enceintes sportives par les interdictions de stade qui s'imposent", poursuit le patron du foot français.
Epidémie de violence
La veille du match opposant le Paris FC à l'OL, une réunion interministérielle avait justement débouché sur l'annonce de mesures, dont l'installation de filets de sécurité dans les stades de première et deuxième division et un protocole précisé pour l'arrêt des rencontres en cas d'incidents. Cette réunion, à laquelle ont pris part des dirigeants du football professionnel, avait débouché sur plusieurs réformes et pistes de réflexion : match de Ligue 1 ou Ligue 2 "définitivement interrompu" si un joueur ou l'arbitre est agressé, décision dans un délai maximum de 30 minutes concernant l'arrêt ou la reprise du match, bouteilles en plastique interdites, filets de protection. Ces décisions intervenaient alors que le football français semble gangrené depuis le début de la saison par les violences en tribunes. Les troubles de ce vendredi 17 décembre font suite à une autre rencontre arrêtée trois semaines plus tôt, alors que l'OL affrontait l'OM. Le Marseillais Dimitri Payet avait été atteint au visage par une bouteille d'eau en plastique pleine lancée depuis les tribunes du stade de l'OL.
Score final : 2 blessés
Les nouveaux débordements sont intervenus ce vendredi 17 décembre, lors du 32e de finale de Coupe de France entre les Lyonnais et le club de 2e division au stade Charléty de Paris. Le match a dû être interrompu suite à des affrontements en tribunes. Après des jets de fumigènes aux abords de la tribune lyonnaise, des bagarres ont éclaté et des mouvements de foule ont alors eu lieu, entraînant le déploiement de forces de l'ordre venues prêter main forte aux stadiers. Des spectateurs de la tribune proche des incidents sont alors descendus sur la pelouse pour s'éloigner, empêchant la rencontre de continuer. De source policière, ces incidents ont fait deux blessés, un policier et un supporter. Aucune interpellation n'a eu lieu selon la police.