Des incidents sporadiques ont éclaté dans les couloirs du Groupama stadium, dimanche lors du match OL/OM. Confrontation entre des supporters lyonnais et des marseillais, pourtant interdits de déplacement. Cinq supporters, dont un marseillais, sont placés en garde à vue.
Un arrêté préfectoral avait pourtant interdit le déplacement des supporters de l'OM pour les risques d'affrontement pendant et autour de la rencontre OL/OM, dimanche au Groupama stadium. Mais cela n'aura pas suffi à désamorcer la haine que se portent les deux camps et qui resurgit à chaque rencontre.
Une haine recuite qu'un tract lancé par "le kop du virage nord" a encore attisé. Un tract où les supporters lyonnais les plus radicalisés présentent Marseille comme "une ville sale (...)", évoquent "un club de donneur de leçon (... ) et des ultras prétendument antiracistes mais plus sûrement anti- francais". Avec cette conclusion insultante : "Pour nos couleurs, contre la vérole sudiste, hissons haut le pavillon du virage nord pour faire couler le rafiot marseillais! "
L'Olympique Lyonnais a aussitôt condamné "le tract odieux distribué par des supporters du virage nord, qui est à l'opposé des valeurs du club et qui ne serait malheureusement pas condamnable juridiquement".m @JM_Aulas ciys etes a la teet d'un club ou regne des pretendus supporters minable, votre club est devenu detesté mais surtout detestable .si vous n'etes pas capable, degagez !! #gones #LyonOM #lyon #OlympiqueLyonnais pic.twitter.com/Xy26Dxpnj5
— ludovike muscathon (@ludovicmondot) 24 septembre 2018
S'agissant du tract incriminé, le préfet de région a par ailleurs adressé un signalement au procureur de la République au titre de l'article 40 de procédure pénale. Il fait obligation aux haut-fonctionnaires de communiquer à un magistrat "tout acte pouvant être considéré comme un crime ou un délit."
Des échauffourées se sont produites dans les coursives du stade entre les fans de l'OL et les quelques supporters marseillais qui avaient fait le déplacement par leurs propres moyens. Au grand dam du président Aulas, qui regrettait que "le club se soit laissé déborder par une frange extrêmiste".
Cinq supporters ont été placés en garde à vue. Un supporter marseillais a été arrêté pour non-respect de l'arrêté préfectoral. Les quatre autres ont été interpellés soit pour vol, pour jet de projectiles ou encore violences aggravées.