Aichatou souffrait d'une cardiopathie très complexe et létale. Grâce à La chaine de l'espoir et l'hôpital Louis Pradel de Lyon, elle a pu être opérée. Elle pourra retourner vivre dans son pays, le Niger, comme toutes les fillettes de son âge.
"Je suis guérie". Aichatou lève le pouce en signe de victoire du fond de son lit à l'hôpital Louis Pradel de Lyon. Nous sommes le 6 décembre 2022 et une prouesse chirurgicale vient d'avoir lieu. Après 9 heures d'intervention, le diagnostic vital de la fillette n'est plus engagé. Elle va pouvoir continuer une vie tout à fait normale. A son arrivée à Lyon, ses jours étaient pourtant comptés.
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Une prouesse chirurgicale
Arrivée du Niger avec une cardiopathie vieillie, son cas était très complexe. Les médecins hésitaient à l'opérer en raison de risques d'échec très importants. L'équipe médicale a longuement étudié son cas en accord avec la famille pour définir la prise de risque et les issues possibles, sachant qu'Aichatou, sans opération, n'atteindrait jamais l'âge adulte.
"On avait peur que le séjour en réa soit extrêmement prolongé, [...] et qu'elle décède. On a beaucoup réfléchi au cas de cet enfant et finalement on a décidé de l'opérer en se disant que si on arrivait à faire l'opération idéale, elle aurait une vie normale sans besoin de réopération. Il y avait un gros risque mais un enjeu très motivant" explique le Docteur Olivier Metton, chirurgien cardiaque.
La fillette a très bien supporté l'anesthésie et sa convalescence s'est très bien passée. Un mois après l'opération, la petite Nigérienne est pleine de vie. Elle marche, court, danse, fait la roue. C'est maintenant une autre vie qui commence pour Aichatou, une vraie vie de jeune fille qui commencera par le chemin de l'école dès son retour à Niamey.
Opérer sur place, la prochaine étape
Comme elle, chaque année, une centaine d'enfants vient se faire opérer en France grâce à La Chaine de l'espoir. "Le but c'est qu'il y en est de moins en moins et qu'ils puisent être opérés chez eux parce qu'ainsi ça raccourcira les délais d'attente et ces enfants ne quitteront pas leur famille. C'est quand même un choc pour eux de venir ici" rappelle Gina Martinez, présidente de l'Organisation caritative.