La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Lyon a rendu un avis favorable ce jeudi matin pour extrader Edgardo Greco vers l'Italie. Un recours en cassation est envisageable selon la défense de l'ex-mafieux de la 'Ndrangheta, organisation mafieuse de la région de Calabre.
La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Lyon a rendu un avis favorable à l'extradition d'Edgardo Greco, ex-mafieux de la 'Ndrangheta, vers l'Italie. Un avis défavorable avait été rendu le 16 février dernier. L'homme, en cavale depuis 16 ans et condamné à perpétuité pour un double homicide, œuvrait comme pizzaïolo à Saint-Etienne. Il était interpellé le 2 février dernier suite à la diffusion de son portrait dans un article du Progrès.
Possibilité de recours
Selon Me Courtin, il existe encore une possibilité de recours en cassation avant l'extradition. "Il y a un problème d'articulation entre le cadre juridique européen et la procédure d'extradition. C'est une erreur imputable à la police italienne" affirme l'avocat qui reste sur la même ligne depuis le début. Edgardo Greco a été arrêté le 2 février dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen, hors, selon l'avocat, il aurait dû être interpellé "sur la base d'une demande d'extradition de la part des autorités italiennes".
"S'il va en Italie, il est mort!"
Maître David Metaxas, avocat médiatique lyonnais, a annoncé mercredi sur Facebook être le nouvel avocat d'Edgardo Greco. Aujourd'hui, il confirme le pourvoi en cassation, "qui ne peut viser que la forme dans ce genre d'affaire". C'est-à-dire que l'ex-mafieux a été arrêté grâce à un mandat d'arrêt européen, et pas sur une demande d'extradition. "S'il va en Italie, il est mort!", affirme Me Metaxas qui souhaite dans un premier temps gagner du temps, car le pourvoi en cassation suspend l'ordre d'extradition. "L'objectif c'est de faire en sorte qu'il reste en France. Edgardo Greco ne veut pas se soustraire à la justice, mais qu'il purge sa peine en france est tout à fait faisable. Pour cela, l'Italie doit dénoncer les faits commis et les condamnations, précise Me Metaxas. En attendant que la Cour de cassation de Paris se saisisse de l'affaire, David Metaxas va demander la mise en liberté d'Edgardo Greco. "En 20 ans, il n'a jamais eu de condamnation en France. Il peut être placé sous contrôle judiciaire avec un bracelet électronique".