Le squat "casse-dalle" de nouveau expulsé, le collectif dénonce une expulsion illégale

Le squat du “casse-dalle”, qui abritait une cinquantaine de personnes, a de nouveau été évacué ce mardi 7 mai. Le collectif dénonce une expulsion illégale.

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Les occupants venaient d’y reprendre leur quartier après une première expulsion du squat "casse-dalle" vendredi 3 mai. Mais le répit aura été de courte durée. Après s’être réinstallés au 19 rue Bonhomme, les sans-abris et sans-papiers qui occupaient le bâtiment avec le collectif ont de nouveau été expulsés quelques heures plus tard par les forces de l’ordre ce mardi 7 mai.

Le collectif "casse-dalle", qui coordonne l’organisation du squat, dénonce une "expulsion illégale" et l’absence de proposition de relogement pour la cinquantaine d'occupants du squat. Il regroupait des hommes seuls, mais aussi plusieurs familles avec des enfants en bas âge. À l’arrivée des forces de l’ordre ce mardi matin, une dizaine d’occupants a pris peur et s’est réfugiée sur le toit du bâtiment, au péril de leur vie. "Les habitants sont en train de se faire déloger alors même qu'un grand risque de chute est présent" déplore le collectif casse-dalle.

Le squat avait ouvert le 20 avril dernier dans ce bâtiment vide appartenant au bailleur social Lyon Métropole Habitat, en réponse à l’expulsion d'un précédent squat rue de Créqui. Ce dernier était occupé depuis octobre 2022. Ces derniers mois, alors que la menace d’une expulsion se profilait, le collectif avait requis une médiation auprès de la Métropole et du bailleur social. Elle était restée sans réponse.

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Conséquence de la nouvelle politique anti-squat 

D’après le collectif "casse-dalle", l’expulsion du squat a été décidée administrativement, comme le permet la nouvelle loi Kasbarian-Bergé. Adoptée en juillet 2023, cette loi surnommée "antisquat" ambitionne de "protéger les logements contre l’occupation illicite". Dans les faits, elle facilite les expulsions grâce à une procédure administrative accélérée.

La loi Kasbarian permet aussi de condamner jusqu’à 2 ans de prison et jusqu’à 30 000 euros d’amende des personnes se réfugiant dans des logements inhabités. La loi prévoit également la condamnation à 3 750 euros d’amende toute personne physique ou morale incitant à squatter un logement, à savoir les associations ou collectif qui prendraient part ou organiserait le squat.

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