La mère des deux fillettes retrouvées mortes dimanche dans un casernement de gendarmerie de Limonest (Rhône) a été entendue lundi après-midi et placée en garde à vue. L'enquête ouverte porte sur des "homicides". Les autopsies n'ont pas permis de révéler précisément la cause de leur mort.
L'information est tombée lundi après 20h. La mère des deux petites filles retrouvées mortes dimanche dans un appartement de fonction de la gendarmerie de Limonest (Rhône) a été placée en garde à vue en milieu de journée. Par ailleurs, l'enquête ouverte pour "recherche des causes de la mort" a pris aussi une nouvelle orientation puisqu'elle porte maintenant sur des "homicides". Un revirement intervenu "après des auditions", sans autre précision.
En revanche, l'autopsie des deux fillettes n'a pas permis de révéler les causes de la mort.
Selon les premiers éléments recueillis, les deux soeurs agées de 4 et 6 ans se seraient éclipsées dans leur chambre avant que la mère ne les retrouve inanimées un peu plus tard. L'intervention des pompiers n' a pas permis de les sauver.
Le père, un sous-officier de gendarmerie, s'était absenté pour participer à une compétition sportive. Il a été entendu en tant que simple témoin avec les personnes, au moins deux, qui se trouvaient dans l'appartement au moment des faits.
La mère a été hospitalisée en état de choc. Elle avait été auditionnée dans sa chambre d'hôpital avant d'être transférée, mardi en fin de matinée, dans les locaux de la section de recherches de Lyon. Toujours sous le régime de la garde à vue.
"Une affaire compliquée"
Parmi les pistes envisagées par les enquêteurs, l'empoisonnement des deux fillettes par la maman. Le couple était en cours de séparation. Le contexte conjugal pourrait être l'une des clés de la tragédie familiale. Mais une source proche de l'enquête évoque une "affaire compliquée".Selon des éléments recueillis par ailleurs, une forte odeur de solvant flottait dans l'air à l'arrivée des secours. Un élément qui n'est pour l'heure pas confirmé par la justice mais qui, s'il l'était, pourrait orienter l'enquête. Le parquet dispose maintenant du résultat des analyses toxicologiques mais il n'en est pas fait état pour l'instant.