Obligatoire partout et tout le temps, ou non ? Le Conseil d'Etat doit trancher après une audience dimanche 6 septembre, pour décider si le Préfet doit revoir ou non son arrêté rendant le port du masque obligatoire.

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L'audience a eu lieu dimanche 6 septembre pour trancher entre la Préfecture du Rhône avec le Ministère de la Santé, et une association. A Lyon et Villeurbanne en attendant, le port du masque à l'extérieur reste obligatoire.

Les deux camps ont présenté au Conseil d'Etat leurs arguments. Pour le Ministère de la Santé, l'épidémie continue sa progression à Lyon, et il ne s'agit plus de "faire dans la dentelle, rue par rue." Le Conseil d'Etat doit communiquer sa décision dans la soirée de dimanche ou lundi matin.
 

La progression exponentielle du virus

Lors de l'audience Charles Touboul, directeur des affaires juridiques au ministère de la Santé, a indiqué que face à une progression de la circulation virale "exponentielle", selon le plus récent point de situation de Santé publique France, le gouvernement souhaite "une norme intelligible et compréhensible pour tous" tout en étant circonscrite à des zones densément peuplées. 

Un dispositif qui créerait des exceptions par rues ou par tranches horaires enverrait "un message" négatif "très fort à la population" quant à la nécessité du port du masque, d'après lui. Ce haut-fonctionnaire s'est aussi inquiété d'une "dimension anti-masque" des attaques contre ces arrêtés préfectoraux. "On ne peut pas laisser circuler cette petite musique qu'on entend et qui fragilise toute la stratégie de lutte contre l'épidémie", a-t-il insisté.
 

"Un juste milieu à trouver"

L'avocat des praticiens hospitaliers alsaciens et de l'association lyonnaise, Me Régis Froger, a répondu que ses clients ne "contestent pas en soi le port du masque" et ne sont pas "complotistes". "La question, c'est l'efficience du masque à l'extérieur, ce qui est beaucoup moins impératif qu'en milieu clos", a-t-il souligné. Pour lui, "la question centrale du litige est : faut-il nécessairement englober tout le territoire à toute heure de la journée ? Il y a un juste milieu à trouver".
 

Un masque pour l'instant toujours obligatoire

La justice administrative a demandé vendredi dernier à la préfecture du Rhône de publier un nouvel arrêté, excluant les lieux qui ne sont pas caractérisés "par une forte densité de population" ou "des circonstances locales susceptibles de favoriser la diffusion" du coronavirus. 

Pour l'association lyonnaise "Les Essentialistes Auvergne-Rhône-Alpes", il s'agit d'assouplir les horaires de port obligatoire du masque, notamment la nuit, ainsi que certaines zones géographiques où la densité de population serait faible.

Dans le Rhône, l'arrêté préfectoral attaqué, en vigueur depuis mardi dernier, imposait de jour comme de nuit le port du masque aux personnes de plus de 11 ans, sauf pour les joggeurs et les cyclistes, à Lyon et Villeurbanne.

Le préfet du Rhône avait pris acte de la décision judiciaire et avait indiqué être prêt à modifier son arrêté avant l'échéance fixée au mardi 8 septembre à 12h00.

En attendant le virus circule toujours et le port du masque en extérieur reste obligatoire.
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