Lyon : 20 ans de réclusion pour avoir fait subir un "martyre" mortel à sa femme

Stéphanie Fersi avait été retrouvée sans vie le 26 juillet 2018 à son domicile de Villefranche-sur-Saône (Rhône). Cette mère de famille de 35 ans portait 80 traces de coups sur le corps. Son mari a été condamné à 20 ans de réclusion, avec une période de sûreté de 13 ans.

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Un cas de féminicide d'une "extrême violence", un "martyre" : les mots sont ceux de l'avocat général de la cour d'assises du Rhône qui a condamné, jeudi 19 novembre, Selim Fersi, âgé de 45 ans, à 20 ans de réclusion pour le meurtre de sa femme.

La peine de Selim Fersi, 45 ans, a été assortie d'une période de sûreté de 13 ans, d'un suivi socio-judiciaire de sept ans - avec 5 ans de détention supplémentaire en cas de non-respect - ainsi que de la déchéance de l'autorité parentale. Il était jugé pour meurtre et violences habituelles par conjoint.
 

80 hématomes et contusions sur le corps de la victime 

Le 26 juillet 2018, cette mère de 3 enfants était retrouvée morte à son domicile conjugal de Villefranche-sur-Saône (Rhône), tuée par les très nombreux coups de son mari. Lors de l'autopsie, les experts avaient relevé 80 hématomes et contusions sur le corps de la victime, avec des fractures au nez et aux côtes.

L'enquête a montré les mécanismes d'une redoutable emprise psychologique : privée de téléphone, surveillée en permanence, Stéphanie Fersi s'est progressivement coupée du monde, sous le regard impuissant de sa famille.
 

Une victime coupée de sa famille

Elle avait rencontré Selim Fersi à l'âge de 18 ans. Livreur dans le restaurant où elle travaillait, il était venu de Tunisie avec un visa de trois mois. Après leur mariage en 2004, les parents ont remarqué un changement de comportement de leur fille. "On n'arrivait plus à se parler", a dit sa mère à la barre.

Les proches avaient remarqué des traces de coups sous le maquillage de la victime. Ils l'ont incitée à divorcer, sans parvenir à interrompre le processus à l'oeuvre. Selim Fersi s'était persuadé que sa femme le trompait avec un voisin, hypothèse écartée par les enquêteurs.
 

"Un délire de jalousie"

Pour les experts psychiatres, l'accusé était en proie à "un délire de jalousie" et une "psychose paranoïaque" pouvant justifier une atténuation de sa responsabilité pénale. "Je n'ai jamais pensé à la tuer", a-t-il déclaré à l'issue des trois jours de procès, reconnaissant des coups mais réfutant l'asphyxie ou la strangulation mentionnées par les légistes.
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