Cinq militants d'extrême-droite comparaissent ce mercredi devant la 17e chambre correctionnelle de Lyon "pour violences en réunion". Le groupe s'en était pris en février 2014 à 5 jeunes qui fêtaient un anniversaire. Deux d'entre eux avaient été blessés à coups de couteau.
L'actualité a parfois des résonances et un écho tout particulier d'un lieu à l'autre de l'Hexagone. Pendant que la Cour d'Assises de Paris juge les meurtriers présumés de Clément Méric, cinq militants d'extrême-droite comparaissent ce mercredi devant la 17e chambre correctionnelle de Lyon pour avoir blessé deux jeunes de leur âge à coups de couteau. Ils leur reprochaient d'être des militants anti-fascistes.
Les faits se sont déroulés le 14 février 2014. Cinq jeunes lyonnais s'apprêtaient à fêter l'anniversaire de l'un d'eux dans le quartier St Jean dans le Vieux-Lyon lorsqu'ils sont pris à partie par une groupe d'une dizaine de militants d'extrême-droite, proches de Génération Identitaire et du GUD. Premier échange d'insultes, de coups. Puis à proximité de l'ancien Palais de Justice, deux des jeunes reçoivent plusieurs coups de couteau. Le premier est blessé au poumon, le second reçoit un coup porté à la colonne vertébrale, tout près de la moelle épinière. L'agression est filmée par une caméra de vidéo surveillance.
Des peines de 1 an à un an et demi de prison, assorties de plus ou moins de sursis, ont été requises contre les prévenus.
7 années d'emprisonnement encourues
Pour les avocats des victimes, comme pour le collectif "Vigilance 69 contre l'Extrême-Droite", cette attaque s'inscrit dans une "longue liste d'agressions imputables au milieux d'extrême-droite lyonnais". Des groupuscule qui développeraient une "stratégie territoriale dans le quartier St Jean pour y faire respecter leur loi". Pour l'avocat d'un des agresseurs présumés, le temps a fait son oeuvre et l'engagement politique de son client est aujourd'hui "une période révolue". Sophie Valsecchi et Mathieu Boudet ont suivi cette matinée d'audience.
L'audience se tient toute la journée au palais de justice de Lyon. Les agresseurs présumés risquent jusqu'à 7 ans d'emprisonnement