Le XV de France, déjà battu par les All Blacks samedi (18-38), s'est de nouveau incliné face à la Nouvelle-Zélande, mais d'une courte tête (23-28), mardi à Lyon dans une rencontre entre équipes réserve qui n'avait pas valeur de test-match.
Il n'y a pas à rougir: avec plusieurs joueurs inexpérimentés et une préparation très raccourcie, le XV de France bis, valeureux, s'est incliné de justesse face à la réserve de la Nouvelle-Zélande, mardi à Lyon (23-28). Ces Bleus n'auront donc pas réussi à venger leurs coéquipiers, battus au Stade
de France samedi par l'équipe première des All Blacks (18-38) dans une rencontre qui, elle, avait valeur de test-match.
Mais avec six joueurs jamais capés au coup d'envoi (Lacroix, Lesgourgues, Macalou, Tauleigne, Hamadache, Priso) et de nombreux autres affichant peu de sélections au compteur, ils ont montré un visage séduisant.D'autant plus qu'ils n'ont eu que trois jours et deux véritables entraînements
pour préparer, sans le sélectionneur Guy Novès et ses deux principaux adjoints, cette rencontre.
Et alors que leurs coéquipiers, samedi, avaient perdu toute chance de victoire au repos (5-31), eux étaient, dans un Parc OL plein et au soutien bruyant, en tête à la mi-temps (15-14). A l'issue d'une première période où ils ont livré un combat acharné.
Pour revenir au score à deux reprises, après les essais de Liam Squire (11) et Matt Duffie (26), par deux essais de l'ailier rochelais Gabriel Lacroix.
Le premier (16) après une belle action où Camille Chat, François Trinh-Duc puis Scott Spedding ont effectué des passes dans le bon tempo. Le second, en revanche, Lacroix est allé se le chercher tout seul, au bout d'une course de 80 mètres après avoir intercepté une passe de Ngani Laumape (28).
- Lacroix et Macalou marquent des points -
Lacroix, qui enfilait pour la première fois le maillot bleu, a marqué des points à un poste (ailier) où le XV de France manque de réservoir. Le troisième ligne Sekou Macalou aussi. Auteur d'une moisson en touche, dont un contre opportun devant la ligne d'essai bleue juste avant la mi-temps, le joueur du Stade Français s'est également signalé par une percée de près de 40 mètres qui a abouti à l'essai de Henry Chavancy (68) face à des All Blacks réduits à quatorze (carton jaune).
L'essai de l'espoir, qui a permis aux Bleus, après un gros passage à vide en début de seconde période, sanctionné par deux essais (52 et 58, 15-28), de croire au premier succès face aux Néo-Zélandais depuis 2009 (onze défaites de suite), le premier en France depuis 2000. Jules Plisson a toutefois manqué une transformation, abordable, de l'essai de Chavancy, qui aurait mis le XV de France à une pénalité du match nul.
Le Parisien s'est aussi inutilement débarrassé au pied d'un ballon dans un temps fort tricolore en cette fin de match haletante, qui aura donc vu les Bleus échouer d'une courte tête après un ballon "gratté" par les Néo-Zélandais devant leur ligne. Mais si l'objectif de remporter trois des quatre matches de novembre (l'Afrique du Sud suivra samedi, puis le Japon le 25 novembre) fixé par Laporte ne sera pasatteint, ces Bleus-là auront donné du baume au coeur du public français. Et quelques raisons de croire en l'avenir.