Une semaine après la fermeture administrative de l'auto-école / plateforme numérique Lerpermislibre, ses dirigeants s'expliquent sur leur modèle économique. Ils réfutent tous les arguments de la préfecture. 

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Le 19 avril dernier, la préfecture du Rhône avait ordonné la fermeture administrative de l'auto-école Lepermislibre. Le principal motif était que les moniteurs, travailleurs indépendants sous statut d'auto-entrepreneurs, ne disposaient pas de l'agrément préfectoral au titre de personne morale. Faux rétorquent les deux responsables de la jeune société qui emploie une dizaine de personnes. 



Les dirigeants de la société Lepermislibre rappellent que leur projet est né du coût élevé (l'un des plus cher d'Europe) de l'apprentissage et de l'examen du permis de  conduire. Face à la question des coûts, leur modèle est présenté comme "moins onéreux de l'ordre de 650 euros de moins que dans une auto-école "traditionnelle". Soit selon eux 740 euros contre 1400 euros, prix généralement constaté", souligne Lucas Tournel. C'est grâce au système de client-fournisseur avec leurs moniteurs, que les coûts auraient été singulièrement réduits, expliquent l'avocat de la société.Une vision très "nouveau monde" basée sur la "confiance à l'économie numérique et aux annonces du gouvernement Macron", insistent les deux dirigeants. 

Pour rappel, Romain Durand ressort quelques chiffres clefs de leur activité. selon lui, la plateforme Lepermislibre correspond à 10 000 candidats, dont 5 000 passant leur code et 1 500 leur permis proprement dit. Ce sont aussi 66 moniteurs indépendants qui peuvent organiser leur activité de fournisseur auprès de l'auto-école. 


Jointe par téléphone, Christelle Oberholz, représentante des syndicats d'auto-écoles traditionnelles, s'inscrit en faux par rapport aux explications avancées par la plateforme Lepermislibre. Pour l'Unidec et le Cnta, les deux syndicats de la profession, " les autoentrepreneurs n'ont pas d'agrément préfectoral. Ils travaillent pour des structures sans être contrôlés par les services de l'Etat, puisqu'ils ne sont pas contrôlables. Car ils n'existent pas aux yeux de l'administration. C'est le coeur du problème."

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