Lyon est privée de sa traditionnelle Fête des Lumières en 2020 à cause du coronavirus. Avec Grégory Cuilleron pour conteur, France 3 Auvergne-Rhône-Alpes ouvre le livre des souvenirs pour se remémorer quelques beaux moments dans une émission spéciale diffusée le mercredi 9 décembre.
Une balade en rêve et en lumières, bien au chaud dans le canapé face à sa télévision ou les yeux rivés sur le smartphone, c'est la proposition qu'on vous fait pour parler d'une fête lyonnaise, devenue traditionnelle mais annulée en 2020 : la Fête des Lumières. Depuis le mois de mars, à cause de la Covid-19, le pays tourne au ralenti, entre gestes barrières, mesures restrictives et confinements. Evénement majeur et incontournable des nuits lyonnaises de décembre, réunissant encore 1 800 000 personnes (selon les estimations) en 2019, la Fête des Lumières avait déjà subi pareil sort, c'était en 2015, après les attentats parisiens du 13 novembre.
Un album-souvenir
Si les lumières restent éteintes en 2020, France 3 Auvergne-Rhône-Alpes a souhaité profiter de cette pause pour ouvrir l'album-souvenir et plonger dans l'histoire de la fête. Au fil des pages tournées par Grégory Cuilleron, les archives dévoilent de somptueux mappings, des lumières scintillantes, des moments oniriques ou insolites. Vous souvenez-vous de cette boule à facettes installée en 2014 au-dessus de Notre-Dame de Fourvière ? L'image est restée gravée dans la mémoire de Jean-Christophe Hembert. L'interprète de Karadoc dans Kaamelott est un des invités de l'émission dans laquelle on retrouve également Michael Jones, la lanceuse de disque Mélina Robert-Michon, le chef meilleur ouvrier de France Christian Têtedoie, l'illusionniste Dani Lary et l'animatrice de télévision Sabine Quindou (Thalassa).
Un peu d'histoire
Le saviez-vous ? Le 8 décembre, date à laquelle est étroitement associée la Fête des Lumières, est d'abord celle des lumignons. Et si la nature n'avait pas mis son grain de sel, le 8 décembre aurait dû être, encore aujourd'hui, le 8 septembre. En effet, en 1643, le prévôt des marchands et ses échevins (l'équivalant du maire aujourd'hui) promettent à la Vierge Marie de lui rendre hommage par un pèlerinage annuel en échange de sa protection contre la peste. La date retenue est alors le 8 septembre. Quelques années plus tard, en 1852, ls dignitaires laïques et religieux de la ville proposent d'honorer Marie en lui offrant une immense statue. Mais les éléments vont se mêler à l'organisation de la fête et la retarder. C'est d'abord une crue de la Saône qui impose de reculer la célébration au 8 décembre. Le jour venu, des pluies torrentielles s'abattent toute la journée sur Lyon. Le rendez-vous est à nouveau reporté. Mais à la tombée de la nuit, quand l'orage a cessé, les Lyonnais ont pris l'initiative de sortir et d'allumer des bougies aux fenêtres. La chapelle sur laquelle est érigée la statue hommage est illuminée par les religieux. On peut dire que la toute première fête des lumières est née ce jour-là.
Depuis, les temps ont changé, la nature et ce qu'elle produit ne sont pas toujours très cléments avec l'humanité, mais les traditions demeurent. Aujourd'hui, on parle de lumignons que chacun peut acheter pour servir une noble cause. En 2020, les profits de la vente des Lumignons du Cœur sont reversés aux Petits Frères des Pauvres.
L'émission spéciale "Une balade en rêve et en lumières", diffusion sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes le mercredi 9 décembre à minuit et en replay ci-dessous.
