A un mois du second tour des élections métropolitaines dans le Grand Lyon, les appels au rassemblement se multiplient dans les clans Collomb (LREM), Kimelfeld (LREM dissident) et Buffet (LR). Objectif : faire barrage aux Verts, plus que jamais favoris du prochain scrutin.

"Il est temps de trouver des voies et moyens d’un rassemblement large qui nous permette de continuer de porter un projet métropolitain puissant. Nous avons en face une sorte de consortium, composé des écologistes les plus dogmatiques pour une partie d’entre eux et également de partis d’extrême gauche. Je pense qu’il peut constituer un danger pour la métropole au niveau économique, social, voire même environnemental à certains égards."

Ces mots, ce sont ceux de François-Noël Buffet, lors d'une interview accordée à nos confrères du Progrès.
Le candidat LR à la Métropole de Lyon, arrivé deuxième avec 17,7% des voix derrière l’écologiste Bruno Bernard (22,6%), propose à ses concurrents le dissident LREM David Kimelfeld (3e avec 17%) et Gérard Collomb (15,7%) de trouver un terrain d’entente en vue du second tour : "l’intérêt métropolitain doit l’emporter."
 

Kimelfeld ferme la porte à Buffet et Collomb


Même son de cloche pour Gérard Collomb. Le maire LREM de Lyon prône lui aussi le rassemblement, mais seulement avec David Kimelfeld, l’allié d’autrefois, aujourd’hui président sortant de la Métropole. "Soit on arrive à faire une alliance et à reconstituer la majorité qui existait par le passé, et on aura une chance de gagner les municipales et les métropolitaines, soit on part tous séparés et on perdra. Chacun maintenant a les résultats du 1er tour et chacun voit qu’il a besoin de l’autre pour pouvoir gagner. Ces résultats appellent à être raisonnable" lance Gérard Collomb.

Pour convaincre David Kimelfeld, Gérard Collomb a renoncé la semaine dernière à son projet phare et clivant : la réalisation de l’anneau des sciences, tronçon autoroutier destiné à boucler le périphérique lyonnais.
 
Il a même appelé de ses voeux à des discussions ce week-end du 23 et 24 mai, avec son ancien protégé…  Sauf qu’elles n’ont jamais eu lieu ! Et pour cause ! Ce lundi 25 mai au matin, invité de BFM TV, David Kimelfeld a réfuté toute stratégie d’alliance : "il ne peut pas y avoir de rassemblement avec Gérard Collomb ou François-Noël Buffet (…) Ce que veulent les électeurs, c’est qu’on arrête les discussions d’arrière-boutique. (…) La crise n’est pas terminée. Il faut un président de la Métropole qui connaisse cette maison, qui connaisse les sujets et qui puisse rassembler pour répondre à cette crise."
 

Personne ne peut l’emporter seul


Les candidats à l’élection métropolitaine ont jusqu’au 2 juin pour déposer leurs listes. Bien malin celui qui pourra prédire l’issue de ce deuxième tour. Plusieurs inconnues subsistent encore, à commencer par la participation.
Lors du premier tour qui coïncidait avec le début du confinement, elle n’était que de 40%. Sera-t-elle supérieure le 28 juin ? Nombreux sont les candidats à miser sur un retour en masse des électeurs, ceux qui ont été effrayés lors du premier tour.

Si aucune alliance ne semble aujourd’hui possible entre les clans Collomb - Buffet - Kimelfeld, c’est peut-être parce que tous ont en ligne de mire le fameux "troisième tour".
En effet, dans la semaine qui suivra le 28 juin, les nouveaux conseillers métropolitains se réuniront au Grand Lyon pour élire le président de la Métropole. C’est à ce moment-là que se dessineront les futurs rapports de force. Et il n’est pas à exclure que de nouvelles alliances se fassent jour.
 
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