Lyon : l'épouse de l'ex-patron d'Interpol obtient l'asile en France

L'épouse de Meng Hongwei, l'ex-président chinois d'Interpol (basé à Lyon) détenu aujourd'hui en Chine, a obtenu l'asile politique en France. Après des accusations de corruption visant son mari, elle était elle-même menacée.

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L'épouse de l'ex-président de l'Organisation internationale de police Interpol, Meng Hongwei, a obtenu l'asile politique en France début mai, a-t-on appris lundi auprès de son avocat. Son mari s'était subitement volatilisé en septembre 2018 de l'organisation policière internationale basée à Lyon, après un voyage en Chine. Il est en détention dans son pays depuis plusieurs mois, poursuivi pour corruption.

 

Victime d'une tentative d'enlèvement


Près de huit mois après la disparition de son mari, alors patron de l'organisation policière internationale INTERPOL, basée à Lyon, le statut de réfugié a été accordé à Mme Grace Meng et ses deux enfants "le 2 mai", a précisé à l'AFP Maître Emmanuel Marsigny. Madame Meng, qui craignait pour sa sécurité, a fait l'objet d'une protection policière avec ses enfants depuis une tentative d'enlèvement pour laquelle elle avait déposé plainte au début de l'année.

 

Son conjoint accusé de corruption


A 65 ans, son conjoint, Meng Hangwei, était directeur d'Interpol et vice-ministre de la Sécurité publique dans son pays, avant d'être soupçonné par Pékin d'avoir accepté des pots de vin. Il a déjà été exclu en mars du PCC et de toute fonction officielle, au terme d'une enquête disciplinaire interne au parti au pouvoir. A la suite de cette enquête, les procureurs "ont décidé d'arrêter Meng Hongwei", avait indiqué en avril le Parquet populaire suprême dans un communiqué.

 

La purge de Xi Jinping


Mme Meng a pour sa part récemment estimé que les autorités chinoises n'ont présenté "quelque preuve que ce soit à l'appui de leurs allégations". L'épouse de l'ancien dirigeant avait également demandé au président Emmanuel Macron d'évoquer la situation de son mari avec le président chinois Xi Jinping, lors de sa visite d'État en France en mars dernier. Meng Hongwei est le énième haut dirigeant communiste poursuivi dans le cadre de la campagne anti-corruption lancée en 2013 par Xi Jinping peu après son arrivée au pouvoir. Elle a déjà sanctionné plus de 1,5 million de cadres du PCC, selon des chiffres officiels.
 
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