Après l'annonce samedi soir du premier ministre sur la fermetures des bars-restaurants, discothèques et commerces n'ayant pas de nécessité absolue à être ouverts, les chefs d'entreprises du secteur essaient d'évaluer les conséquences du coronavirus sur les emplois.
Les professionnels se disent sonnés par la rapidité de la décision gouvernementale de fermer les cafés restaurants, discothèques et commerces non indispensables. Certains avouent néanmoins qu’ils s’attendaient à cette mesure plus tôt, notamment lors de l’intervention télévisée du président de la République jeudi soir.
Les patrons de bars et lieux de nuit rencontrés samedi soir par nos équipes n’hésitent pas à dire qu’il était préférable que la décision du premier ministre tombe maintenant. Et que les choses durent quelques semaines plutôt que dans dix jours et que ça dure des mois. Conséquence immédiate : le chômage qui risque de toucher bon nombre d’employés de ces commerces. Dès samedi soir, les patrons de restaurants faisaient leurs comptes et ne cachaient pas envisager le chômage technique.
Quelles conséquences économiques compensées ?
Le « quoi qu’il en coûte » prononcé à trois reprises dans le discours présidentiel rassure. Mais comment sera-t-il mis en œuvre et selon quelles modalités, demande un commerçant. A quel pourcentage seront pris en charge les coûts relatifs au chômage partiel ? Plusieurs chiffres ont circulé et certains dirigeants ne savent pas à quel saint se vouer. " Quid également des charges fixes ? Comment se comporteront les banques ? Seront-elles assez indulgentes pour donner des facilités de trésorerie ? Y aura-t-il des facilités de découvert ?", s'interroge à haute voix un gérant de restaurant du centre de Lyon.
Ce dimanche, il y a ceux qui ont décidé, après avoir fermé leur établissement, de partir. Et les autres qui ont trop de questions sur le cœur pour lâcher prise. Mais tous espèrent que ces dispositions « ne dureront pas une éternité même si on pense d’abord à la protection de la population ». En espérant « Que rapidement, on pourra reprendre le travail. »
