Le parquet de Lyon a ouvert une enquête sur les festivités qui ont marqué le match OL-OM, mi-décembre. Jean-Michel Aulas avait brandi ce soir là un fumigène pour célébrer sa victoire et l'anniversaire d'un groupe ultra de supporters.
"Je ne crains pas grand-chose", assurait Jean-Michel Aulas lors d'une conférence de presse, le mois dernier. Le président de l'Olympique Lyonnais est visé par une enquête du parquet de Lyon, révèle le journal L'Equipe.Le 17 décembre dernier, Jean-Michel Aulas, Bruno Genesio et certains joueurs ont célébré le succès de l’OL face à l’OM (2-0) et le trentième anniversaire du groupe de supporters Ultra, les Bad Gones, un fumigène à la main. Cette petite fête au pied du virage nord du Groupama Stadium pourrait-elle lui valoir des poursuites judiciaires ?
Cette enquête préliminaire pour "introduction et usage de fusées ou d'artifices dans une enceinte sportive" avait été ouverte "dans les jours qui ont suivi" le match, a assuré une source judiciaire à l'AFP. "Le parquet peut prendre la décision d’investigations complémentaire ou peut classer l’affaire", rappelle le secrétariat du procureur à L'Equipe. La peine encourue pour ce délit est de trois ans d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende.
Des procédures ont "déjà été diligentées" contre des personnes reconnues dans le public pour avoir fait usage de fumigènes lors du match, selon l'AFP. Une source judiciaire a affirmé à l'agence que l'enquête en cours visait notamment à identifier les cadres et joueurs du club lyonnais ayant pu faire de même. Jean-Michel Aulas n'a pas encore été entendu dans le cadre de cette enquête, a précisé cette même source à l'AFP.
"J'étais chez moi"
"J’avais prévenu la Ligue de ce qu’il pourrait se passer", avait expliqué Aulas en conférence de presse, mi-janvier. "Toutes les mesures de sécurité étaient prises. [...] Ce serait vraiment étonnant qu’on puisse aller au-delà. Le match était terminé, on est dans un stade privé. J'étais chez moi."Le 25 janvier, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a infligé deux matches à huis clos, dont un avec sursis, au virage nord du Parc OL pour sanctionner l'épisode.
Jean-Michel Aulas a tenu à réagir, ce samedi matin, sur Twitter à la publication de cet article L'Equipe en ironisant à propos du jeu de mot employé par le journal :
Cette nouvelle intervient à la suite d'une autre polémique survenue cette semaine. Le patron de l'OL va être convoqué par la commission de discipline de la ligue pour ses propos sur Nasser Al-Khelaïfi et Bertrand Desplat.Aulas, son «fumi» gêne @OL @Le_Progres Comment peut on expliquer ces choses si importantes et juridiques en les déformant autant : paS très clean mon cher Alban Traquet https://t.co/uVeN0sVqdd
— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas) 3 février 2018
Sur le plateau de l'Equipe TV, le président lyonnais avait comparé, dans une boutade, ses homologues du PSG et de Guingamp à "la peste et le choléra". Une "affaire" déjà surnommée par certains journaux comme le "Choléragate".
Ces propos seraient, selon le conseil national de l’éthique (CNE) de la ligue, un "manquement aux articles de la charte éthique du football relatifs au respect de ses adversaires, à la maîtrise de soi et au devoir d’exemplarité". Jean-Michel Aulas a dénoncé une "injustice", sur son compte Twitter.
OL : Aulas ne comprend pas sa convocation en commission de discipline | Olympique & Lyonnais @FFF @LFPfr @OL 1 injustice et une erreur de stratégie de 7 commission:L'equipe parlant des 2 meilleurs gardiens du monde d hand d l'Espagne écrivait la m chose! https://t.co/4BYZ4A4JR5
— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas) 1 février 2018
