Lyon: Jeremy, victime d'une agression gratuite en décembre, vient de sortir du coma

La vie de Jeremy a basculé dans la nuit du 17 au 18 décembre 2019. L'étudiant de 21 ans a été victime d'une violente agression près de l'Hôtel de Ville de Lyon. Jeremy a dû subir une lourde opération consécutive à un traumatisme cérébral. Il sort à peine du coma et ses proches se mobilisent...

 
C'est une soirée qui vire au drame, place de la Comédie, dans le 1er arrondissement de Lyon. Dans la nuit du 17 au 18 décembre 2019, Jeremy sort avec des camarades de promotion. C'est la fin des examens semestriels. Mais cette soirée tourne au cauchemar lorsque le petit groupe croise la route de deux autres jeunes, âgés d'une vingtaine d'années. Jeremy reçoit un violent coup sur la tempe. Il s'effondre, perd connaissance et sa tête heurte le sol. 

En pleine nuit, son cousin Florian, étudiant à Prague au moment des faits, est le premier alerté et contacte les parents de Jérémy.

Une lourde opération et quatre semaines dans le coma


Jeremy est transporté à l'hôpital Edouard Herriot dans un état désespéré. Il souffre alors d'un important saignement dans la boîte crânienne. "Il était en état de mort cérébrale," raconte son père contacté par téléphone. Finalement transporté à l'hôpital Neurologique Pierre-Wertheimer de Bron, les médecins décident de l'opérer. Une opération de la dernière chance est pratiquée pour tenter de lui sauver la vie. Une longue intervention que le jeune homme endure ce 18 décembre, plusieurs heures après son agression. 

Ce n'est que quatre semaines après les faits, mi-janvier, que Jeremy commence péniblement à sortir du coma. Et il est très loin d'avoir récupéré toutes ses facultés cérébrales et motrices: "aujourd'hui il ouvre les yeux, il peut respirer seul, bouger un peu les membres," explique son cousin Florian. Jeremy qui a subi une trachéotomie ne peut pas parler. "Les médecins effectuent différents tests mais il est très vite fatigué," précise-t-il


Un étudiant solaire et épanoui avant l'agression


Quelles séquelles conservera-t-il de l'agression ? Il est encore trop tôt pour le dire selon le père du jeune homme. 
Plein d'espoir mais conscient que son enfant ne sera peut-être plus jamais le même, il se raccroche à la combativité de son fils. Une combativité qu'il constate depuis sa sortie du coma : "Il se bat, il est courageux, il avance."
Une combativité liée à la personnalité du jeune homme. Jeremy avant son agression était un étudiant de 21 ans. Il suivait un parcours brillant à l'Inseec, une école de commerce de Lyon. Il espérait intégrer HEC ou l'EM, poursuivre des études à l'étranger...
Son père le décrit comme un étudiant sportif, très entouré socialement, populaire et très épanoui. Le garçon équilibré et travailleur "enchaînait les stages". Le dernier en date chez GL Events, raconte fièrement son père. Jeremy, "élevé dans le respect des autres", était promis a un bel avenir professionnel. "Le coup du destin" dont il a été victime est venu "bouleverser" sa vie, a confié son père. "La nouvelle de cette agression a stupéfait et choqué tout son entourage, tous ses amis," explique-t-il. 
 

Une cagnotte en ligne pour aider Jeremy et ses parents


C'est aujourd'hui un parcours du combattant qui débute pour le jeune Lyonnais. La famille de Jeremy le sait, il n'en est encore qu'au début d'une très longue et pénible rééducation. 
"On sait que ça va être très long, et on a décidé de faire quelque chose avec ses amis pour l'aider car il va avoir besoin de beaucoup de soins," a confié son cousin Florian. Ils ont tout récemment lancé une cagnotte en ligne sur la plateforme Leetchi pour récolter de l'argent qui servira aux besoins du jeune homme. "Pour qu'il bénéficie des meilleurs soins possibles," résume Florian.

Cette aide financière est aussi destinée à aider les parents de Jeremy qui devront l'accompagner durant plusieurs mois. Jeremy est aujourd'hui particulièrement entouré par ses proches. Il est toujours soigné à l'hôpital Neurologique. Ses parents, qui vivent en Isère, se rendent chaque jour à son chevet. 
Sa mère a même cessé de travailler pour être présente à ses côtés. Afin d'obtenir soutien et conseils, elle a également pris contact avec la mère de Marin, co-fondatrice de l'association "La tête haute je soutiens Marin", fondée en février 2017. Cette association a notamment pour but d'aider et d'accompagner d’autres familles de patients dits "cérébrolésés". 

 

Un drame qui fait écho à celui de Marin, agressé à Lyon en 2016


Le drame qui frappe Jeremy n'est pas sans faire écho à celui de Marin, victime d'une violente agression à Lyon en novembre 2016. Marin avait été violemment frappé à la tête, à coups de béquille, alors qu'il tentait de défendre un couple qui s'embrassait en public, sur le parvis de la gare Part-Dieu. Le couple avait été pris à partie par un groupe de jeunes et Marin s'était interposé. Son agresseur était mineur au moment des faits.
Comme Jeremy, Marin avait 20 ans. C'était un brillant étudiant en droit et sciences politiques. Plongé dans un coma profond, son pronostic vital est resté engagé de longues semaines. Aujourd'hui encore, il souffre de lourdes séquelles physiques, neurologiques et psychologiques. Son histoire avait ému la France entière et au-delà des frontières. Après avoir passé plusieurs mois dans un centre de rééducation suisse, Marin avait pu assister au procès de son agresseur en mai 2018. 
Dans le cas de Jeremy, l'affaire est dans les mains de la justice.
 La cagnotte "Soutien à Jeremy et sa famille" sur Leetchi

Les proches de Jeremy avaient lancé une première cagnotte. Elle a déjà permis de récolter 5000 euros. A présent, c'est une nouvelle cagnotte qui vient d'être ouverte : "
Nous sollicitons alors à présent toutes les personnes qui se sentiraient touchées par cet évènement tragique qui pourrait arriver demain à n'importe qui," indiquent les proches du jeune homme. 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité