Le groupe antifasciste Lyon et Environs dissout le 30 mars par le gouvernement s’apprête à contester la décision auprès du Conseil d’Etat.
« Cette décision est fondamentalement attentatoire à la liberté d’expression » martèle Olivier Forray, avocat du Groupe antifasciste Lyon et Environs (GALE). Il s’apprête à déposer dans la journée un référé liberté auprès du Conseil d’Etat pour contester la dissolution.
Actée ce 30 mars, la dissolution vise pour la première fois depuis 40 ans un groupe d'extrême gauche. Pour Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, « ses actions violentes, ses appels à la haine et son incitation virulente et incessante à s'en prendre à nos forces de l'ordre » justifient la décision du gouvernement.
Deux possibilités
Pour déposer un référé liberté, il faut montrer qu’une liberté fondamentale a été atteinte et qu’il y a urgence. Une fois le référé liberté déposé, deux options : soit le Conseil d’Etat envoie une ordonnance de tri estimant que le référé n’est pas recevable soit il y a une audience sous 48h.
Cette dernière est espérée par l’avocat du groupe qui assure avoir des arguments parfaitement solides pour contrer « des éléments mensongers, partiaux, tronqués et manipulés ».
« On impute au GALE des échauffourées et des propos anti-police pour lesquels les auteurs ont été relaxés pour justifier la dissolution. Rien de choquant en démocratie » déplore l’avocat du groupe en train de peaufiner les dernières lignes du référé.
Des propos anti-police lors du festival Antifa Fest à Lyon en décembre dernier et des appels à lancer un « ultimatum » au groupe pharmaceutique BAYER en janvier avaient mis le groupe dans le viseur du gouvernement depuis plusieurs mois.