L'opposition critique le maire de Lyon sur la mise en oeuvre du grand débat. Elle estime que "les conditions d'organisation ne sont pas à la hauteur des attentes de nos concitoyens" et traduisent "un manque de volonté politique". La ville de Lyon "répond qu'on ne peut pas faire n'importe quoi"
L'opposition à la mairie de Lyon a accusé Gérard Collomb, lundi, de ne pas vouloir organiser de grand débat dans sa ville, jugeant que sa mise en oeuvre locale n'était "pas à la hauteur des attentes" des habitants.
"Pourquoi êtes-vous restés si timide (depuis l'annonce d'un grand débat par le gouvernement en décembre, ndlr), Monsieur le maire ? Vous avez la méthode mais pas, visiblement, la volonté politique, ou si peu. Je n'ai pas entendu qu'il y aurait un débat physique organisé par la ville de Lyon", a lancé le maire centriste du 2e arrondissement, Denis Broliquier.
"On s'attendait à un peu plus", a ajouté le président du groupe LR, Stéphane Guilland, pour qui les annonces de l'exécutif municipal ne sont "pas à la hauteur des attentes de nos concitoyens".
Le conseiller délégué à la Démocratie locale et à la Participation citoyenne, Jérôme Maleski, avait précédemment annoncé la mise à disposition de cahiers de doléances, d'outils numériques et de salles municipales pour le grand débat, l'opposition critiquant l'obligation de fournir une assurance et d'assurer la sécurité des lieux. "La ville de Lyon va prendre toute sa part pour organiser ce débat" mais "on ne peut pas faire n'importe quoi", a rétorqué M. Maleski.
"Les mairies d'arrondissement peuvent organiser des débats si elles le veulent, je pense qu'il y en aura dans chacune; ensuite, la mairie centrale pourra organiser une grande réunion avec les habitants pour tirer un certain nombre de conséquences", a poursuivi M. Collomb. "Pour ce qui me concerne, cela fait quelque temps que j'avais fait un certain nombre de remarques sur ce qui me semblait être difficile dans notre pays", a ajouté l'ancien ministre de l'Intérieur, qui avait démissionné du gouvernement avec fracas, à l'automne, pour redevenir maire de Lyon.