Depuis ce lundi 29 avril, la vitesse sur le boulevard périphérique a été abaissée à 70 km/h. La mesure est entrée en vigueur à 6h du matin. 150 000 véhicules circulent chaque jour sur cet axe rapide. L'objectif est avant tout de réduire la pollution. Les automobilistes sont loins d'être convaincus.
La Métropole de Lyon a pris la décision d'abaisser la vitesse sur le périphérique lyonnais. Depuis ce lundi 29 avril, à 6 h du matin, la vitesse maximale autorisée est passée de 90 à 70 km/h. Une mesure qui concerne le périphérique nord et le périphérique Laurent Bonnevay. Soit un tronçon de 25 km qui part du nord-ouest de Lyon jusqu'à l'autoroute A7. Près de 150 000 véhicules empruntent chaque jour cet axe.
L'objectif de la Métropole est réduire la pollution atmosphérique et les nuisances sonores. En effet, près de 30 000 personnes habitent aux abords du périphérique, à Bron ou à Villeurbanne. La Métropole se donne un an pour tirer le bilan environnemental de cette mesure et étudier ses conséquences sur le trafic.
Les réactions agacées des automobilistes
Cet abaissement de 20 km/h de la vitesse est loin de faire l'unanimité chez les automobilistes et usagers de ces axes routiers. Les gilets jaunes avaient manifesté contre cette mesure ce samedi 27 avril avec une opération escargot.
Ce lundi matin, aux abords du périphérique, certains ne mâchaient pas leurs mots contre l'obligation de lever le pied. Beaucoup étaient partagés entre colère et agacement, d'autres doutant de l'intérêt écologique et environnemental de la limitation de vitesse. "C'est ridicule, déjà ça n'avançait pas à 90 km/h, alors à 70 km/h! "... "70 km/h ou 90 km/h, ça ne va pas changer la face du monde !"... D'autres étaient cependant plus nuancés : "sur l'aspect environnemental, ça va dans le bon sens, après ça risque de créer plus d'embouteillages". Enfin, les usagers les plus en colère n'hésitant pas à voir dans cette mesure mise en place par la Métropole, un enjeu davantage financier qu'écologique: "C'est pour s'en mettre plein les poches".
Pour David Kimelfeld, président LREM de la Métropole de Lyon, c'est une mesure qui n'a pas vocation à "tout régler" mais qui vient "compléter" d'autres dispositifs comme la "Zone à Faibles Emissions" (ZFE) ou encore le développement des transports en commun.
La mesure d'abaissement de la vitesse peut-elle favoriser l’amélioration de la qualité de l’air ? Selon Marie-Blanche Personnaz, Directrice "Atmo Auvergne-Rhône-Alpes", on estime que l'abaissement de la vitesse à 70km/h rime avec un abaissement minimum de 5% des émissions sur cette portion d'axe routier.