Selon nos informations, le procès en appel de l’ex numéro deux de la PJ de Lyon devrait finalement avoir lieu à Paris les 4, 9, 10 et 11 avril 2018. Une nouvelle audience pour Michel Neyret, deux ans après avoir été condamné à 30 mois de prison ferme.
Initialement, ce procès en appel été prévu la dernière semaine de janvier 2018. Finalement, Michel Neyret ne comparaitra devant le tribunal correctionnel de Paris, que les 4, 9, 10 et 11 avril prochains.
Une nouvelle comparution qui interviendra deux ans après son procès en première instance (mai 2016). A l'époque, l'ex numéro deux de la police judiciaire lyonnaise avait été condamné à 30 mois de prison ferme.
La procédure d'Appel surprend Michel Neyret
L'ex-numéro 2 de la PJ de Lyon Michel Neyret, condamné à deux ans et demi de prison le 5 juillet 2016, s'était déclaré "complètement effondré" après avoir eu connaissance de l'appel du jugement formulé par le parquet de Paris."Nous sommes dans la sidération totale. Personne ne s'y attendait. Michel Neyret avait été condamné à une peine au quantum de ce que souhaitaient les deux procureurs à l'audience correctionnelle à Paris", avait déclaré Me Gabriel Versini-Bullara du barreau de Lyon.
A l'époque, l'ancien "super-flic" s'était vu infliger de la prison ferme pour "trafic d'influence et corruption", mais espérait échapper à une nouvelle incarcération, sa peine étant aménageable. "Mon client est complètement effondré. Le stress qui l'anime est juste palpable. Michel Neyret pensait pouvoir se reconstruire après cinq ans d'instruction. Là, il faudra qu'il attende encore deux ans avant de comparaître devant les magistrats de la cour d'appel de Paris", a ajouté Me Versini-Bullara.
Jugé en mai 2016 devant le tribunal correctionnel de Paris avec huit autres prévenus, Michel Neyret avait, peut-être un peu hâtivement, exprimé son soulagement à l'issue du procès en déclarant devant la presse qu'il ne retournerait pas en prison.
En effet, si le tribunal avait suivi alors les réquisitions du parquet, une peine de quatre ans de prison dont deux ans et demi ferme, Michel Neyret ne serait pas retourné derrière les barreaux car il avait déjà effectué huit mois de détention provisoire dans ce dossier.
Au même moment les relaxes des anciens subordonnés de Neyret, le commandant Gilles Guillotin et le commissaire Christophe Gavat, alors en poste à l'antenne de la PJ de Grenoble, auxquels il était reproché d'avoir détourné des scellés de drogue pour leur patron, avaient été également frappées d'appel.
Michel Neyret, autrefois à la tête de la prestigieuse brigade antigang de Lyon, a été condamné pour avoir fourni des informations confidentielles à des membres du milieu lyonnais présentés comme des "indics", en échange d'avantages et de cadeaux, et d'avoir prélevé sa dîme sur une saisie de stupéfiants pour rétribuer des informateurs.
