La réorganisation des commissariats à Lyon n'enchante pas tout le monde. La sécurité serait remise en cause par les modifications qui sont en cours depuis plusieurs mois. Si du côté de la direction départementale de la sécurité publique, il s'agit d'une opération de modernisation, les habitants, eux, doutent de l'efficacité de ces mesures.
Depuis plusieurs mois déjà, une campagne de modernisation est en cours au sein des commissariats de Lyon.
Objectif: augmenter l’efficacité et le nombre de policiers sur le terrain. Cette justification de la direction départementale de la sécurité publique du Rhône ne convainc pas les habitants.
Parmi les modifications envisagées des regroupements de commissariats comme pour les 7e et 8e arrondissements ou encore, moins d'amoncèlement de services de police afin de limiter les tâches administratives.
A la tête de la sécurité publique du Rhône, Nelson Bouard détaille les changements à venir. "Nous n’aurons plus besoin d'autant de gens consacrés à des missions de coordination entre les structures. Nous allons pouvoir remettre beaucoup plus de policiers sur le terrain en leur épargnant les tâches administratives. Ce qui va aboutir à l’augmentation du nombre de patrouilles dans les rues de l’agglomération lyonnaise. "
Une refonte contestée
Pourtant, le syndicat alliance se positionne contre cette réorganisation. Notamment celle qui divise l’unité de la brigade anti criminalité, la BAC du Rhône.
Alain Barberis, secrétaire du syndicat pour le Rhône déplore cette mesure en particulier.
"C’est une BAC qui est compétente, qui est historique et qui fonctionne très bien. On a pu le voir ces dernières années, avec les gilets jaunes et toutes leurs manifestations, elle a toujours été présente et on pense qu'en la divisant, on va perdre les compétences de fonctionnaires spécialisés en terme de maintien de l’ordre ou d’autres missions spécifiques."
Des habitants dubitatifs
Le commissariat du 2e arrondissement de Lyon continuera d’accueillir du public, seulement la journée pour déposer plainte ou obtenir les renseignements habituels.
Les unités de police-secours prendront leur service au commissariat du 9e arrondissement, ce qui inquiète les habitants.
"Le 2e arrondissement qui doit compter aujourd’hui 30 000 habitants, à terme quand le projet confluence sera finalisé on aura peut-être 37 000 habitants dans le 2e arrondissement, c’est l’équivalent d’une ville comme Villefranche sur Saône...
On a du mal à imaginer qu’une petite ville de cette dimension n'ait pas de poste de police au sein de son territoire géographique."
La fin de la restructuration est prévue pour juin. Elle doit permettre de développer les capacités d’enquête et d’intervention sur tout le territoire de la métropole