La direction des TCL a fait savoir, mardi 21 avril, aux organisations syndicales, qu'elle souhaitait faire fonctionner les transports en commun le 1er mai, pour permettre aux soignants de venir travailler. La CGT s'y oppose.
C'est une tradition. Chaque 1er mai, aucun transport en commun ne fonctionne à Lyon. Bus, métro et tramway sont à l'arrêt. Mais, cette année, cette fête du travail pourrait bien être différente pour les conducteurs TCL. En effet, le SYTRAL, qui administre les transports en communs lyonnais, souhaite maintenir un service minimum de bus, afin de permettre aux soignants d'aller travailler. Mais, des salariés s'y opposent.
"Un coup de pub"
Pour Thierry Pecoud, délégué syndical CGT, cette opération des TCL n'est "qu'un coup de pub". "On ne propose pas d'aider les soignants, mais on cherche à nous imposer définitivement le travail le 1er mai", redoute-t-il.Dans un communiqué, la CGT a tout de même exprimé son soutien au personnel soignant :"La CGT des TCL est de tout cœur avec l’ensemble des soignants comme avec l’ensemble des camarades travaillant dans un contexte difficile, nous ne sommes pas mieux lotis nous-même à ce jour".
"Hors de question d'imposer aux agents de travailler"
Mais, pour cette première dans l'histoire des TCL, Fouziya Bouzerda, présidente du SYTRAL a affirmé qu'il était "hors de question d'imposer aux agents de travailler". Le dispositif sera mis en place sur la base du volontariat. "Nous avons 80 personnes volontaires et nous avons besoin de 62 conducteurs pour assurer la desserte des pôles médicaux", a précisé la direction des TCL. Ce jour-là, les agents qui travailleront seront payés double.Le SYTRAL devrait préciser les modalités du dispositif du 1er mai dans les prochains jours.