A l’approche des fêtes de fin d’année, la solitude est encore plus difficile à vivre pour certains. Pour réchauffer les cœurs, l'association Singa organise des réveillons solidaires pour les personnes isolées et notamment les réfugiés.
« Réveillons la solidarité ». A l’approche des fêtes de fin d’année, la Fondation de France se mobilise aux côtés d’associations pour organiser des réveillons solidaires.
Ce samedi 17 décembre au soir, c’est un couple franco-irakien qui a ouvert sa cuisine à 13 personnes de nationalité différentes. A Lyon, dans leur salon, Amani joue des percussions sur le dos d’une guitare et fête noël avec d'autres réfugiés, d'Afghanistan, de Syrie, d'Ouzbékistan.
« Il y a beaucoup d’immigrés, de réfugiés, de nouveaux arrivants, de demandeurs d’asile qui sont seuls pour la fin de l’année et Noel. Je suis content que ce soir, on soit ensemble », sourit Ahzhar en train de préparer des fallafels pour l’apéritif.
L’occasion de partager sa culture
Au cours de la soirée, des réfugiés d'autres nationalités se joignent à la fête. Marc, de Côte-d'Ivoire, Mohamed du Soudan. Chacun apporte un peu de sa culture. La nostalgie du pays qu'ils ont dû fuir, ce soir, ils n'en parlent pas et expriment avec pudeur, la joie de ce réveillon.
« Pour moi, c’est une grande chance de connaître des gens. On se rencontre pour la première fois. Personnellement je n’ai personne en France, je n’ai aucune famille ici », confie Masharipowa, réfugiée d'Ouzbékistan.
« Je suis arrivé en France il y a deux mois. Pour moi, c’est vraiment bien de célébrer Noel avec ces personnes très sympathique », assure lui aussi Farha réfugié d'Afghanistan.
L’association Singa aux manettes
C'est l'association Singa qui organise cette soirée festive. Cette année, uniquement à Lyon, 184 personnes de 29 nationalités différentes ont pu se retrouver autour d'un repas de fête.
« On part du principe que c’est très difficile de se rencontrer quand on arrive en France. Quand on a perdu tout son capital social, sa famille, ses amis, sa culture. Du coup, on a envie de créer du lien et les périodes de fête sont le bon moment pour le faire comme les personnes sont isolées », détaille Julie Lambert de l’association Singa.
Autour de cette table interculturelle, il n'était pas question d'évoquer le bon vieux temps, mais de rêves à construire.