Lyon : victime d'une cyberattaque, "Lise Charmel" se retrouve aujourd'hui en redressement judiciaire

La cyberattaque qui a frappé le groupe de lingerie chic, Lise Charmel, a affaibli l'entreprise, qui a sollicité le tribunal de commerce pour être placée en redressement judiciaire. Le groupe lyonnais assure que les 400 collaborateurs de la région ne craignent rien pour leur emploi.

En novembre 2019, le groupe lyonnais "Lise Charmel" a été victime d'une cyberattaque "massive et extrêmement violente" selon les mots de la direction, "une cyberattaque qui nous a frappés de plein fouet car notre système informatique est au coeur de notre activité." Le drame s'est produit au plus mauvais moment de l'année pour la marque de lingerie haut de gamme, à savoir juste avant les fêtes de Noël.
"Nous nous sommes retrouvés le 8 novembre au matin avec tous nos fichiers, toutes nos données, tous nos postes cryptés en France et à l'étranger. On a été en état de choc pendant plusieurs semaines. C'était terriblement violent", reconnaît Olivier Piquet, le directeur général.
 


Les 400 collaborateurs de la région lyonnaise, tout comme les 1150 collaborateurs du groupe au niveau mondial, ont été bloqués par cette attaque ciblée. "Les "ransomwares avait pris en otage toutes les données du groupe en échange d'une clé permettant de les déchiffrer. Le but des "ransomwares" étant d'extorquer au groupe une importante somme d'argent.
Résultat : l’entreprise des dessous chics s’est retrouvée complètement à l’arrêt du jour au lendemain ! Plus aucune activité pour ses 5 marques, et à l’arrivée : un manque à gagner de plusieurs millions d’euros ! Même si l'entreprise ne souhaite pas communiquer sur son chiffre d'affaire, il est en forte en baisse par rapport à celui affiché en 2018 : 60 millions d’euros, dont plus de 50 % réalisés à l’international.

Il a fallu quelques semaines pour relancer le système informatique. Mais depuis, l'activité peine à  redémarrer.

Aujourd'hui, face à cette situation critique, la direction a pris les choses en main. "On veut rester discrets mais notre parti pris a été de ne pas payer la rançon et de reconstruire. C'est pourquoi nous avons sollicité le tribunal de commerce". La direction a donc décidé de se mettre en redressement judiciaire le 27 février dernier. Une procédure qui lui permet de ne pas subir la pression des banques pendant les 6 mois d’observation. Une façon en fait, de se protéger, et de travailler sereinement. "C'est pour nous mettre à l'abri, nous protéger de toute pression financière alors que nous voulons rattraper notre retard de production et de livraison, aller de l'avant et travailler dans la sérénité".

Tous nos partenaires, producteurs et clients, qui ont formé une super chaîne de solidarité, sont au courant et nous soutiennent.

Aujourd'hui, l'entreprise assure être sereine et assure avoir encore de la trésorerie. Elle assure également qu’aucun licenciement n’est prévu. Quatre cents personnes travaillent actuellement pour le groupe de lingerie haut de gamme en région lyonnaise, soit 1 tiers des effectifs ​totaux.

 
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