Michèle Picard, maire de Vénissieux, réclame à la garde des sceaux et au ministre de l'Intérieur "une réponse pénale plus sévère et plus dissuasive" pour éviter les tournages de clips sauvages qui dégénèrent en violences urbaines. Sa commune a été une nouvelle fois le théâtre de débordements.
Michèle Picard a adressé mardi un courrier à la Garde des sceaux et au Ministre de l'Intérieur pour faire évoluer la loi au sujet des tournages de clips vidéo qui contribuent à "provoquer des phénomènes d'émeutes violentes". Sa commune a été l'objet de violences urbaines après le tournage d'un clip vidéo sur la voie publique qui n'avait fait l'objet d'aucune déclaration préalable.
La maire de Vénissieux, également conseillère métropolitaine, rappelle en préambule que ces actes se répètent dans le temps : "Depuis un an, Vénissieux , plus particulièrement le quartier des Minguettes, a été le théatre de cinq tournages de clips de rap qui ont systématiquement dégénéré en importantes violences urbaines". Avec chaque fois des appels sur les réseaux sociaux , des exhibitions d'armes ou de chiens "catégorisés", des rodéos en motos ou en voitures. Un scénario donc parfaitement rodé avec des rassemblements incontrôlés qui dégénèrent en affrontements violents.
Elle souligne par ailleurs que "les dispositions légales actuelles ne permettent pas d'apporter une réponse pénale appropriée à la gravité de ces faits et à l'encontre des auteurs" . Aussi réclame t-elle plus de fermeté au gouvernement en faisant adopter "la réponse pénale la plus sévère et la plus dissuasive qui soit".