Mairie de Lyon: Georges Képénékian annonce sa candidature et s'éloigne de Collomb

La 1er adjoint de Gérard Collomb se lance dans la course des municipales. Georges Képénékian prend ses distances avec l'actuel maire de Lyon, estimant arriver "aujourd'hui à la fin d'un cycle de 20 ans."

C'est une petite phrase dont les observateurs de la classe politique lyonnaise vont se délecter. À nos confrères de la Tribune de Lyon, Georges Képénékian déclare sa candidature aux élections municipales ainsi: "Pour moi, nous arrivons aujourd'hui à la fin d'un cycle de 20 ans. Il faut saluer tous ceux qui ont participé à la transformation de la ville autour de Gérard Collomb, mais je crois qu’il faut aujourd’hui proposer quelque chose de nouveau".
 

L'adjoint qui ne veut pas aller contre ses convictions

Georges Képénékian, actuel premier adjoint à la mairie de Lyon, a déjà occupé le poste de maire de juillet 2017 à novembre 2018. Il a remplacé Gérard Collomb lorsque celui-ci était locataire de la place Beauvau. Il se verrait maintenant occuper le bureau du maire pour un mandat complet. "Je n'ai pas de contentieux avec Gérard Collomb" nous dit-il "Si je me présente, c'est pour cette ville. J'ai passé douze ans aux côtés de Gérard Collomb, ma candidature ne remet pas en cause ce qu'on a fait. Mais nous sommes à un moment qu'on aurait pas pu imaginer il y a deux ans."

 

Changer de logiciel


Georges Képénékian veut porter un "vrai projet de réunion". Selon lui, "cette ville s'est abîmée dans quelque chose qui n'est pas sa nature. Lyon est une confluence d'idées, d'échanges. Je propose de casser les codes en discutant avec tout le monde. On a besoin de réunir les acteurs de cette ville, de concerter. Et avec les nouveaux problèmes d'environnement qui se posent, nous devons changer de logiciel, les gens demandent autre chose".
Selon le premier adjoint de la ville, la candidature Collomb fera gagner les Verts s'il n'y a pas de candidature plus solide en face.
 

Nouvelle défection chez En Marche


Après la démarche dissidente de David Kimelfeld la semaine passée qui maintient sa candidature à la Métropole, c'est donc un autre macroniste qui prend ses distances avec le parti En Marche. À nos confrères de la Tribune de Lyon, il confie: "Quand j’ai été maire, j’ai pu montrer au grand jour qu’il était possible de travailler autrement en donnant plus de place aux arrondissements par exemple. Je veux mettre en place un mode de gouvernance de la ville inédit. Cette ville a besoin d’union, de rassembler toutes les familles politiques et tous les hommes et les femmes qui croient en elle". Et d'ajouter comme une pique à Gérard Collomb, qui se verrait à la tête de la Métropole et de la mairie, "On ne peut pas décider de tout tout seul".

Pas de ticket


Même si Georges Képénékian se défend de faire un ticket avec l'actuel président de la Métropole David Kimelfeld, ce dernier n'a pas manqué de réagir rapidement par communiqué: "Je me réjouis de ce choix, qui marque le début d’une grande complicité. Pendant plus d’un an, entre juillet 2017 et novembre 2018, nous avons travaillé en étroite collaboration, Georges Képénékian comme Maire de Lyon et moi-même comme Président de la Métropole et maire du 4ème arrondissement. Il a su, le temps de son mandat, se montrer à l’écoute de tous les élus du conseil municipal, de ceux de la Métropole et de tous les maires d’arrondissements, proposant ainsi une nouvelle gouvernance rénovée, proche du territoire et des acteurs qui le composent. Enfin, je me reconnais dans les valeurs d’humanisme, d’ouverture et de rassemblement portées par Georges Képénékian. Je lui assure tout mon soutien et ma confiance dans la bataille électorale qui s’ouvre."
 

Gérard Collomb s'isole


Les personnalités politiques lyonnaises de premier plan semblent frileuses à l'idée de prendre le train En Marche avec Gérard Collomb.

Son dauphin David Kimelfeld veut poursuivre son mandat à la tête de la Métropole, se présentant face à l'ancien ministre de l'Intérieur et devenant ainsi dissident du parti d'Emmanuel Macron.

Aujourd'hui, Georges Képénékian (70 ans seulement) cherche lui aussi à faire passer un message au maire de Lyon.

Enfin, le maire socialiste de Villeurbanne Jean-Paul Bret ne se représentera pas, commentant sa décision ainsi "Quelques maires ont fait le mandat de trop, je ferai pas de comparaison dans la proximité. mais à l'âge que j'ai (73 ans), ça m'aurait conduit à la fin du prochain mandat à un âge pas très raisonnable". Gérard Collomb est son cadet d'une année.





 
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