Des incidents se sont produits jeudi soir, 30 mars, à Lyon à l'issue d'un rassemblement "contre les violences policières" ayant réuni jusqu'à 3.000 personnes, selon la préfecture.
Jeudi soir, plus de 3000 personnes se sont retrouvés sur les berges du Rhône pour dénoncer le comportement de certains policiers dans leur répression des mouvements sociaux de ces dernières semaines. Initialement, le lieu de rendez-vous se trouvait sur le quai devant la préfecture. Mais la préfète Fabienne Buccio a pris un arrêté pour interdire aux manifestants l'accès à ce secteur. Une zone située dans le 3e arrondissement, aux abords de la Préfecture jusqu'au quai Victor Augagneur.
Incidents dans le centre-ville
A l'issue de ce rassemblement qui s'est toutefois tenu à proximité de la préfecture, un cortège a pris la direction de la presqu'île derrière une banderole proclamant "Dissolution du groupuscule police nationale".
La grande partie de la presqu'île était pourtant également interdite aux manifestants par arrêté préfectoral ce jeudi entre 12h et minuit.
La manifestation a donné lieu à des incidents dans le centre-ville. Un poste de police municipale a été dégradé, ses vitres cassées, des bennes à verre ont été renversées et plusieurs feux de poubelles ont été allumés, a constaté un correspondant de l'AFP.
Des poubelles en feu le long de la rue de la République.
Quelque 800 manifestants sont restés présents après les incidents. Ils se sont dispersés notamment vers les pentes de la Croix-Rousse. La police a fait usage de gaz lacrymogène à plusieurs reprises. Elle a également procédé à une interpellation, selon la préfecture. Le calme est revenu peu après 23 heures.
Des manifestations ont eu lieu dans la soirée dans plusieurs autres villes, rassemblant des milliers de personnes, pour la majorité dans le calme. Ces rassemblements se faisaient à l'appel du mouvement Les Soulèvements de la Terre, du collectif Bassines Non Merci et de la Confédération paysanne, tous trois organisateurs de la manifestation interdite contre les méga bassines à Sainte-Soline lors de laquelle deux manifestants ont été grièvement blessés samedi dernier.
Avec AFP