Lundi 9 octobre, un appel national à manifester à Lyon a été lancé par la FNSEA, la FNO et les Jeunes Agriculteurs afin de protester contre le Plan loup du gouvernement prévu à partir de 2018. Des éleveurs de toutes les régions françaises étaient présents ce lundi à Lyon avec leurs animaux.
Des éleveurs inquiets pour l'avenir du pastoralisme
Des centaines d'éleveurs accompagnés d'un millier de brebis ont manifesté ce lundi dans les rues de Lyon contre le futur plan loup. Peu avant 14h, le cortège a quitté la place Bellecour, au centre de Lyon. Direction la préfecture, de l'autre côté du Rhône. Entre 1000 et 1500 éleveurs selon les organisateurs (550 selon la préfecture) ont fait le déplacement depuis les départements alpins et du Massif Central, les plus touchés par le prédateur. Ils étaient précédés d'un millier de brebis avançant au son des cloches. Une manifestation qui a donné aux rues de Lyon des allures d'alpage. La manifestation intervenait à la veille d’une réunion de travail entre syndicats, associations et représentants de l’État sur le « Plan loup » 2018-2023. Une délégation a été reçue en préfecture ce lundi après-midi.
Le reportage en fin de journée sur la manifestation lyonnaise
reportage A.Marie, L.Crozat, C.Martin - 9/10/17 - Intervenants : Rémi Benson , Eleveur dans les Bouches du Rhône / Catherine Reyne , Eleveuse dans la Drôme / Francis Truc Vallet , Eleveur dans l'Isère / Alain Crozier ; Eleveur en Ardèche / Patrick Bénézit , Secrétaire général adjoint - Fédération nationale syndicats d’exploitants agricoles
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Des images de la manifestation : une marée de laine à Lyon
Le point à la mi-journée depuis la place Bellecour
... le point à la mi-journée, place Bellecour à Lyon, d'où le cortège doit partir à 13h30. A.Marie (extrait 12/13 Rhône-Alpes du 9/10/17)
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Le plan loup 2013-2017 court jusqu’au 31 décembre. Le 12 septembre dernier, le ministère de la Transition écologique et solidaire et le ministère de l’Agriculture et de l'alimentation avaient présenté leurs propositions relatives au futur plan loup. Une réunion de présentation qui avait provoqué la colère des syndicats agricoles et des éleveurs. Ils avaient claqué la porte. Les éleveurs s'estiment oubliés. Selon eux ce Plan loup 2018-2023 n'est pas destiné à soutenir l'élevage ovin mais bien à préserver le prédateur. Pour les opposants au futur plan loup, il pose deux problèmes majeurs : il privilégie les tirs de défense et d'effarouchement sur l'abattage; et conditionne les indemnisations des éleveurs à la mise en place de mesures de protection.
Les éleveurs se sentent abandonnés ...
Bergers et éleveurs jugent inacceptable le plan loup 2018/2023 élaboré par Ce plan loup 2018/2023, concocté par deux ministères, celui de la Transition Ecologique et celui de l'Agriculture. Explications Isabelle Gonzalez 9/10/17
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Le saviez-vous ? Le loup était présent sur 90% du territoire français jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Il a disparu de France dans les années 1930. Le prédateur est naturellement revenu dans les Alpes au début des années 90. Il continue donc de coloniser de nouveaux territoires. Il est présent dans près de 30 départements. Le dernier arrêté en vigueur permet l'abattage de 40 loups entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2018. A la fin de l'été, période la plus dangereuse avec les brebis en pâturage, 22 loups avaient été tués.