Une mère rejugée à Lyon à partir de lundi pour avoir noyé et congelé deux bébés

Jugée une troisième fois, pour infanticide, devant une cour d'assises : le procès en appel d'Audrey Chabot, accusée d'avoir noyé deux bébés découverts dans son congélateur en 2013, après une première affaire en 2002, débute ce lundi 20 juin à Lyon.

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En mars 2015, cette mère de 36 ans avait été condamnée à 23 ans de réclusion criminelle par les assises de l'Ain. Un verdict moins sévère que les 27 ans de réclusion, assortis d'une période de sûreté des deux-tiers, réclamés alors par l'avocat général. L'accusée et le ministère public avaient fait appel.


Infanticide : une première affaire en 2002

Le 24 mars 2013, le petit ami de cette serveuse de brasserie alerte les gendarmes en découvrant par hasard les deux petits corps, enveloppés dans des sacs poubelle, dans le congélateur du modeste logement où elle vit à Ambérieu (Ain).
En garde à vue, Audrey Chabot reconnaît avoir accouché à l'automne 2011 et 2012, à l'insu du père des enfants qui ne vivait pas avec elle. Deux petits garçons qu'elle a avoué avoir noyé dans le bac à douche, une semaine après sa naissance pour le premier.

Déjà mère d'un garçon de 13 ans, cette fille de militaire avait déjà passé plus de huit ans derrière les barreaux après la mort en 2002 d'un précédent nouveau-né conçu avec un autre père et dont elle avait déjà accouché en cachette. La cour d'assises de l'Ain lui avait alors infligé une peine de 15 ans de réclusion mais elle avait été libérée à mi-peine, en décembre 2010, les psychiatres estimant qu'elle "ne présentait pas de risques de récidive". Sa mère qui l'avait aidée à commettre le crime, avait été condamnée à 18 ans de réclusion. La jeune femme avait bénéficié d'un aménagement de peine, justifiant d'un emploi et s'engageant à se soumettre à un suivi psychologique. Ce qu'elle n'a pas fait, à l'insu de tous.

Écrouée à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, Audrey Chabot "a beaucoup progressé dans la réflexion, grâce à un suivi psychologique en détention", a assuré son avocat, Me Jean-François Canis. Elle a "une parfaite conscience des crimes qu'elle a commis" mais son passage à l'acte est lié à "l'idée qu'elle était indigne d'être mère", a poursuivi le pénaliste
clermontois, qui espère que le procès ne sera pas complètement "obéré par la notion de récidive". En outre, a-t-il dit, en acceptant "une ligature des trompes, ma cliente s'est placée dans une position où ça ne pourra plus exister"Le verdict est attendu vendredi.
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