Métropole : Comment la droite entend gagner...

F. Noël Buffet souhaite ancrer la future métropole au plus prés des communes et des territoires. Candidat à la présidence, le maire d'Oullins souhaite une déconcentration des services pour répondre aux préoccupations immédiates du citoyen. Une gouvernance marquée par un souci d'économie.

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A tout juste une semaine de la désignation du Président de la future métropole, F.Noël Buffet multiplie les contacts pour asseoir sa candidature à la tête du Grand Lyon. Le sénateur maire UMP d'Oullins a été auditionné mercredi par les maires "divers droite" du groupe Synergie, les petites communes de la périphérie lyonnaise dont on sait que le vote peut être déterminant. Et Il doit encore rencontrer lundi  les maires du groupe UDI, autre composante de la coalition électorale, sur qui il sait pouvoir compter le moment venu.

F.Noël Buffet a refait ses comptes. Apès les élections municipales, 49 des 58 communes de l'agglomération représentent la droite et le centre. Et il lui paraîtrait donc naturel que cette présidence lui revienne, les électeurs ayant dans leur vote porté un message clair en faveur de sa propre famille politique. Mais il le sait aussi, pour avoir perdu déjà contre Gérard Collomb alors qu'il était a priori majoritaire en voix, cette conquête de la communauté urbaine obéit à d'autres règles plus souterraines.
Le 16 avril prochain, tout se jouera à nouveau à quelques voix, après d'obscures tractations en coulisses. Et le maire de Lyon entend bien tirer profit une nouvelle fois de sa légitimité pour lui ravir la place.


Quoi qui'il en soit, François-Noël Buffet veut partager sa vision de la nouvelle métropole : Une gouvernance  qu'il veut  novatrice, ancrée au plus près des communes et des territoires. Il souhaite que les communes restent ainsi le maillon de la démocratie locale : Ainsi donc "la maison métropole" doit être représentée à cette échelle. Le sénateur d'Oullins  souhaite une déconcentration de ses services pour répondre aux préoccupations immédiates des citoyens, notamment en matière de voirie, de propreté ou de politique sociale. Une charte engagera la Métropole et les communes qui définira les engagements de chacun .

Autre préoccupation, la fiscalité : "Il faut prendre l'engagement, dit-il de ne pas augmenter la pression fiscale". Un souci d'économie dictera l'usage de l'argent public. Un effort de transparence devra aussi être fait dans la maîtrise du budget pour savoir "où nous en sommes et où nous allons".  

La maîtrise des terrains constructibles apparaît aussi comme l'un des autres enjeux du mandat : Critique à peine voilée de la politique précédente qui a voulu densifier l'habitat de manière uniforme sur l'ensemble du territoire de la communauté : "Je ne suis pas d'accord. Il faut au contraire faire de la dentelle selon l'identité des territoires". Densifier oui, mais pas partout, pour respecter le rythme de croissance des communes concernées.

"Pas question de déménager l'ASVEL à Lyon " 

Et ce n'est pas un hasard si F.Noël Buffet prend spécifiquement l'exemple de la halle des sports de l'Asvel. Pas question de la déménager ailleurs qu'à Villeurbanne pour qu'incidemment Lyon récupère un tel équipement à son profit. "Ce qui me choque le plus, dit-il,c'est qu'on envisage d'enlever sa salle de basket à Villeurbanne pour la mettre ailleurs. Elle est une identité forte de Villeurbanne".

Voilà une référence tout sauf anodine. Le maire socialiste de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, pèse déjà de tout son poids dans la désignation d'un président qui ne monopoliserait pas la future métropole à son profit. Fort d' un groupe autonome constitué d'une douzaine d'élus communautaires, il est en mesure de contrarier les ambitions des uns et des autres. Francois Noël Buffet ,qui l'a parfaitement compris, glisse un dernière petite phrase : "L'enjeu métropolitain est tel qu"il faudra envisager de travailler ensemble". En quête de soutiens, F.N Buffet n'écarte manifestement pas une alliance de circonstance bien au delà de sa famille politique....    
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