Sept mois après l'agression d'une supportrice de l'OL dans la fan-zone du Groupama Stadium lors de la diffusion de la finale de Coupe en France, un homme devrait être jugé en décembre prochain.
Le 25 mai 2024, aux alentours de 22 heures, l'OL marque un but en finale de la Coupe de France face au Paris Saint-Germain au Stade de France. À 400km de là, les supporters lyonnais exultent dans un Groupama Stadium transformé en fan-zone pour l'occasion.
Mais au premier rang de la foule massée devant l'écran géant, Anissa, une supportrice, vit un cauchemar. Sur des images filmées par le club, on la voit se prendre de nombreux coups de coude de la part d'un homme placé à gauche. La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux et la jeune femme dépose une plainte quelques jours plus tard.
Nous apprenons ce vendredi 18 octobre qu'un suspect identifié dans cette affaire devrait être jugé en décembre prochain. La jeune femme nous confirme avoir reçu une convocation pour une audience. "J'espère que la justice fera son travail", nous confie-t-elle.
Une agression à caractère raciste ?
Pour la jeune femme, il s'agit d'une agression à caractère raciste. Quelques jours après les faits, elle témoignait auprès de France 3 que le même individu lui avait proférée des insultes racistes avant de lui avoir porté des coups. Selon son avocat, une autre personne faisant partie du groupe de son agresseur aurait tenté d'arracher le voile que portait son amie présente avec elle.
La question du caractère raciste de l'agression sera statuée lors du procès. Selon la jeune femme, sa convocation indique que le suspect est convoqué pour des faits de violences à caractère raciste ayant entraîné une ITT de moins de 8 jours.
L'OL au soutien
L'Olympique Lyonnais avait, à l'époque, immédiatement soutenu la jeune femme dans ses démarches. "L'OL accompagnera toutes les victimes dans leur plainte en se constituant partie civile à leur côté. Ces comportements inacceptables n'ont pas leur place à l'Olympique Lyonnais" avait réagi le club après les événements.
En marge d'une conférence de presse entre sur le racisme et le foot organisée par la ville de Lyon mercredi 16 octobre 2024, Laurent Prud'homme, le directeur général de l'OL, à réaffirmer la politique de tolérance zéro du club envers les personnes qui ne respectent pas la loi au sein de son stade.
Il appelle également les pouvoirs publics à se saisir de la problématique des violences dans les stades, regrettant que les clubs soient seuls face à ces problèmes. "La seule mesure que nous possédons, c'est celui de délivrer des interdictions commerciales de stade allant de 1 à 18 mois. On ne peut pas faire de contrôle d'identité à l'entrée du stade. Rien n'empêche quelqu'un avec une interdiction, grâce à l'identité de son voisin, de venir", avait-il conclu.