Pendant des semaines, des parents d'élèves des écoles Flora Tristan et Léo Lagrange, à Vénissieux, ont manifesté pour obtenir l'hébergement de familles sans toit. Une mobilisation qui a finalement permis de trouver une solution d'hébergement.
"La maman avait les larmes aux yeux, elle était très heureuse." Pendant des semaines, une mère albanaise en situation irrégulière et son enfant de 4 ans n'avaient pas de solution d'hébergement. Jusqu'à ce matin. La famille devrait être accueillie au foyer de Saint-Priest dès ce soir.
C'est le résultat d'une longue mobilisation des parents d'élèves et des enseignants de l'école Flora Tristan, à Vénissieux, où est scolarisé l'enfant de 4 ans. Pendant plusieurs semaines, ils ont multiplié les actions. Lancement d'une pétition, organisation d'une quête, récolte de fonds pour financer des nuits d'hôtels...
Objectif : trouver un toit pour cette famille. La femme albanaise et son enfant sont en situation irrégulière sur le territoire français, et une première demande de régularisation a été rejetée. Selon son entourage, l'avocat de la jeune femme a fait appel de cette décision, faisant valoir de nouveaux éléments auprès des autorités.
Les actions ont fini par payer
Hier encore, lundi 13 juin, des parents d'élèves s'étaient donné rendez-vous devant la mairie de Vénissieux pour dénoncer cette situation. Des parents d'élèves de l'école Léo Lagrange étaient également mobilisés pour une situation semblable : une mère et ses trois enfants sans abris.
Les représentants des deux écoles ont finalement pu rencontrer la maire de Vénissieux, qui a indiqué signaler ces situations à la préfecture du Rhône.
Selon une élue de parents d'élèves, les deux familles ont obtenu une place au foyer de Saint-Priest. "Tous les parents d'élèves étaient très heureux ce matin", témoigne-t-elle