À Villeurbanne, une centaine de personnes ont passé la nuit dans le centre culturel et de la vie associative, ce mercredi 8 novembre. La municipalité leur a donné l’ordre de quitter les lieux avant la reprise des activités, mais l'occupation se poursuit ce jeudi matin.
"On demande une mise à l’abri d’urgence, sinon en attendant, on reste ici", répète Camille, membre du DAL69 et du collectif solidarité entre femmes à la rue.
Ce sont une centaine de personnes qui occupent le CCAV de Villeurbanne depuis hier aprés-midi : une cinquantaine d’enfants et des mères de famille monoparentale. Tous sans hébergement, ils espèrent une réaction positive de la municipalité. L'été dernier, certains d’entre eux, occupaient déjà le gymnase de Bellecombe de l’avenue du Thiers dans le 6ᵉ arrondissement de Lyon.
Nous voulons les faire sortir de l’invisibilité et faire appliquer le droit inconditionnel à un hébergement.
Camille, militante
"Nous n’avons pas d’exigence, on demande le minimum, un logement quelconque, un gymnase ou une salle avec des sanitaires. Avec ce froid et la pluie, dehors, ils ne peuvent pas tous se retrouver dans la rue" expose la militante du collectif solidarité entre femmes à la rue.
La ville de Villeurbanne leur a assuré être en concertation afin de trouver une sortie de crise.
Plus de familles SDF en 2023
Selon le dernier baromètre de l’UNICEF France et de la Fédération des acteurs de la solidarité, il y a une augmentation de plus de 20 % des enfants sans domicile en 2023 au niveau national. Toutes les associations dénoncent une mauvaise gestion des hébergements d’urgence.