La maison du blanchisseur fait perdurer la mémoire des blanchisseurs. Situé dans l'ouest lyonnais, à Grézieu-la-Varenne, le lieu est une mémoire vivante des métiers d'antan. Le public pourra découvrir la ferme à travers sa triple activité : agriculture, viticulture et blanchisserie.
Le linge des Lyonnais était lavé par des paysans de l'Ouest lyonnais, Grézieu-la-Varenne, Craponne, Brindas et Vaugneray.
A Grézieu-la-Varenne, près de Lyon, se trouvent, sur un site de près d'un hectare, une ferme du XIXe siècle entièrement rénovée et un bâtiment dédiés à la blanchisserie...
Le site présente différents aspects des fermes de la région. Pour joindre les deux bouts, les paysans devaient multiplier les activités. Ainsi la blanchisserie était complémentaire à l'agriculture et la viticulture.
Dans l'Ouest lyonnais, on dénombrait 450 blanchisseurs au plus fort de l'activité.
A Grézieu-la-Varenne, la maison des paysans-blanchisseurs d'hier est devenue aujourd'hui un musée. C'est celle de la famille Allouis, entièrement restaurée. On y trouve un lavoir, une plate, un atelier distribué en chaufferie et en buanderie. A l'étage, il y a la chambre chaude.
Blanchisserie : une activité pas de tout repos
L'objectif du musée est de retracer la vie du blanchisseur en famille, du XVIIe siècle jusque vers les années 1960.
Les paysans ou les laboureurs vivaient difficilement de leurs lopins de terre. La blanchisserie permettait un complément de revenus. Le linge était manipulé une trentaine de fois avant d'être livré.
Le couple était souvent par monts et par vaux. Le mari prenait en charge la livraison, le lavage, l'azurage et le séchage du linge. Il s'occupait également des vignes, de la culture, du jardin et des animaux.
L'épouse, elle, dans sa vie de blanchisseuse se levait dès potron-minet. Elle devait allumer le poêle à coke pour repasser, la cuisinière pour le repas et le diable pour faire sécher sur les branches.
Les clients des blanchisseurs étaient d'abord des communautés religieuses, les pensionnat, les hôpitaux, les bourgeois et les artisans, principalement des canuts. Plus tard se sont ajoutés les ouvriers.
''Le paysan de l'époque, raconte Patrice Brun, arrière-arrière-arrière-arrière petit-fils d'un blanchisseur, vice-président de l'association Paysans et Blanchisseurs, s'est rendu compte qu'une source de revenus était possible avec la blanchisserie, cela a duré jusqu'en 1970. Le métier était dur mais c'était mieux que de rester uniquement sur la partie agriculture''.
La Maison du Blanchisseur a vu le jour grâce à la fusion de deux musées
L'association des blanchisseurs et la CCVL, communauté de communes des Vallons du Lyonnais, ont porté le projet. Il s'agit de la fusion entre le musée de Craponne et celui de Grézieu-la-Varenne.
Le Musée raconte l'histoire de l'hygiène des Français à travers une scénographie travaillée.
L'association des blanchisseurs continue d'être à la recherche de documents, photos, cartes postales, objets, ustensiles, outils et tout autre support de l'époque.
La Maison du Blanchisseur est ouverte les mercredis, samedis et dimanches de 14h à 18h. Le site sera fermé du 25 décembre 2021 au 5 janvier 2022 inclus, ainsi que du 27 juillet 2022 au 14 août 2022 inclus.