Ils entament leur 7ème jour de grève totale. Les salariés de Grid Solutions à Villeurbanne poursuivent la mobilisation contre la restructuration du groupe qui prévoit 285 suppressions de postes dans la région. Une délégation a été reçue ce mardi 1er décembre au ministère de l'Economie à Paris.
Les salariés de Grid Solutions (General Electric) avaient rendez-vous ce mardi 1er décembre à 11 heures avec les directeurs de cabinet de Bruno Lemaire, ministre de l'Economie et d'Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée en charge de l'Industrie. Ils ont fait le déplacement à Paris pour se faire entendre et défendre leurs emplois menacés de disparaître. Ce sont près de 70 salariés des sites de Villeurbanne et Saint-Priest , en grève depuis le 23 novembre, qui se sont rendus à Paris.
Bruno Le Maire demande une amélioration du PSE
Mardi 1er décembre, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a estimé lors de la séance de questions à l'Assemblée nationale que "dans le cas de Saint-Priest et de Villeurbanne sur les réseaux électriques, (...) GE peut et doit améliorer son plan social, sur le nombre d'emplois qui sont concernés et qui pourraient être supprimés" et "sur la qualité du plan social".
Le ministre de l'Economie a aussi annoncé que le fonds de revitalisation de 50 millions d'euros, abondé par GE, serait installé ce mardi "pour développer de nouvelles activités industrielles, notamment sur le site de Belfort", où les 89 salariés de l'activité "Hydro" étaient appelés ce mardi 1er décembre à se mettre en grève..@BrunoLeMaire demande à @generalelectric "d'améliorer ses plans quand ils peuvent l'être".
— LCP (@LCP) December 1, 2020
>> "A Saint-Priest et Villeurbanne, sur les réseaux électriques, GE peut et doit améliorer son plan social."#DirectAN #QAG pic.twitter.com/0D5YZgJPqB
Des salariés du Rhône à Paris
Après un rassemblement devant Bercy en fin de matinée, les salariés du Rhône se sont rendus dans l'après-midi devant l'Assemblée Nationale, à l'invitation d'élus de LFI. Sur les réseaux sociaux, ils ont remercié les députés qui figurent parmi leurs soutiens, comme Jean-Luc Mélenchon ou François Ruffin. Ce dernier était venu soutenir les salariés grévistes la semaine dernière à Villeurbanne.
Merci @JLMelenchon @Fabien_Rssl @ericcoquerel @Francois_Ruffin @emiliemPG
— CGT GE VILLEURBANNE (@cgt_ge) December 1, 2020
Pour le soutien.
En grève totale depuis le 23 nov on est montés à Paris pour rencontrer les députés devant l'assemblée nationale. pic.twitter.com/1x0AG79mca
"L'unique projet de la direction est la réduction des coûts, en réduisant la voilure sur l'Europe et en transférant des activités en Chine et en Inde", a estimé Serge Paolozzi (CGT). "On est exsangue, on sort de 18 mois de PSE et on repart pour un nouveau PSE sur deux ans, c'est insupportable", a-t-il souligné lors du rassemblement devant l'Assemblée nationale.
Les salariés sont arrivés mardi matin devant Bercy...
Ces salariés entendaient interpeller directement Bruno Lemaire à Bercy. Mais seule une délégation de représentants syndicaux a été reçue au ministère de l'Economie. Agnès Pannier-Runacher a assisté à la réunion "en personne pendant 20 minutes", a indiqué Serge Paolozzi de la CGT. "L'intersyndicale CGT, CFDT et CFE-CGC a exposé ses alternatives au plan social présenté par la direction et a réclamé des contreparties aux subventions touchées par GE", a-t-il précisé
On y est !!
— CGT GE VILLEURBANNE (@cgt_ge) December 1, 2020
Rdv a 11h avec les directeurs de cabinet de @BrunoLeMaire et @AgnesRunacher
Merci des soutiens Parisiens sur place.
A 14h RDV devant l'assemblée nationale pic.twitter.com/kU3XUxSflz
Des salariés en grève depuis le 23 novembre
Les salariés de cette filiale de General Electric viennent d'entamer leur 7ème jour de grève totale sur le site de Villeurbanne, près de Lyon. Un mouvement à l'appel de plusieurs syndicats, pour dénoncer la fermeture de deux ateliers de production de disjoncteurs conventionnels et de disjoncteurs de générateurs (destinés aux centrales nucléaires). Avec le site de Saint-Priest, dans la métropole de Lyon également, qui rassemble les activités de service et d'ingénierie, 285 postes sont menacés de disparaître. Le groupe américain est en pleine restructuration. 630 emplois sur cinq établissements sont menacés en France, selon l'intersyndicale CGT, CFDT, CFE-GCG.
"Les négociations avec la direction concernant le plan de sauvegarde de l'emploi sont au point mort", explique Serge Paolozzi, délégué syndical CGT.
"Toute la filière énergétique est en danger avec les restructurations annoncées et celles en prévision chez General Electric. Nous sommes dans une activité essentielle au pays et garant de notre souveraineté nationale en matière d’énergie", explique le tract émanant des organisations syndicales CGT/CFDT/CFE-CGC.Le ministre de l'Économie a dénoncé les effets d'aubaine des grandes entreprises comme General Electric. Nous attendons des actes forts du gouvernement.