Voler en chute libre à plus de 200 km/h, dans un tube, c’est possible ! A Saint-Priest, près de Lyon, une nouvelle soufflerie permet de reproduire l'effet de la chute libre, en intérieur. La ligue Rhône-Alpes de parachutisme en a profité pour organiser vendredi soir sa première compétition.
Près de Lyon, ce soir-là, une drôle de compétition est organisée. Une quarantaine de parachutistes vont bientôt participer au premier tournoi de "vol relatif indoor" en Rhône-Alpes. Par équipe de trois, ils vont enchaîner des figures à plat, et s'affronter sur 8 manches de 35 secondes, comme une vraie chorégraphie.
« Pour mémoriser [nos figures, NDLR], on simule ce qu’il va se passer dans la soufflerie, sur des planches à roulettes en essayant de mémoriser nos placements, les endroits où l’on va poser les mains ainsi que les regards que l’on a les uns envers les autres », explique Bertrand Mazière, président du paraclub d'Annecy.
En intérieur, pas de sortie d'avion, ou de conditions météorologiques défavorables. Avec la soufflerie, les parachutistes sont certains de voler le jour de la compétition, et pour une durée plus longue.
« Nous n’avons pas de limitation de temps de chute. Quand on quitte un avion à 4.000 mètres, cela nous donne 60 secondes de chute et après c’est fini, il faut ouvrir le parachute, il y a urgence. Alors que là c’est presque illimité même si on se limite à des séquences de deux minutes maximum », précise Pierre Fromentin, président de la ligue Rhône-Alpes de parachutisme.
Les participants tirés au sort
Pour arbitrer les matches, trois juges analysent les moindres gestes des participants, grâce à une caméra.
Avant la coupe, les juges tirent au sort les figures et les équipes, toutes composées d'un débutant, d'un confirmé, et d'un expert. De quoi déconcerter, même les plus chevronnés.
Le plus difficile, « c’est lorsque l’on se lâche, il faut tourner chacun de notre côté et réussir à garder le même niveau. Surtout que l’on ne se connaît pas ! », raconte Juliette, licenciée de parachutisme à Grenoble.
Si le vol indoor a l'air moins impressionnant, les sensations sont les mêmes que pour une chute libre en altitude, même s’il y a la peur du vide en moins.