La Chaîne de l'Espoir recherche d'urgence des familles d'accueil pour s'occuper de six enfants africains cet automne. Âgés de quelques mois à huit ans, ils arrivent en France pour subir une chirurgie du cœur. Une opération de la dernière chance.
"Il n'y a plus assez de familles d'accueil, je ne peux pas prendre les enfants qui arrivent en bout de course", nous déclare d'emblée Gina Martinez, de l'antenne lyonnaise de la Chaîne de l'Espoir. Le message est limpide. L'association, qui doit recevoir six enfants dans les deux prochains mois pour des opérations cardiaques, craint que son projet ne s'écroule.
Opération de survie
Chacun de ces enfants est victime d'une malformation cardiaque. Si rien n'est fait, l'espérance de vie n'est que de 10 ans selon l'association, qui monte des hôpitaux et forme des médecins à travers le monde. Ils sont tous âgés de quelques mois à huit ans, originaires du Congo, du Bénin, des Comorres, du Togo, du Tchad et de Madagascar, où le personnel médical n'est pas formé à cette chirurgie pointue. "En France, il n'y a que 12 chirurgiens pédiatriques" selon Gina Martinez.
Chaque mois, la Chaîne de l'Espoir reçoit deux enfants venus de l'étranger. 70 enfants sont ainsi opérés chaque année en France, dont 15 à Lyon.
Critères d'accueil
Avec son épouse, Bertrand accueille des enfants depuis une dizaine d'années. Retraités tous les deux aujourd'hui, lui était cardiologue, elle, infirmière. "Nous en avons accueilli cinq en dix ans. La première avait onze mois, les autres trois et quatre ans". Aujourd'hui, ils sont dans les couloirs de l'hôpital avec Gina Martinez. Ils ont accueilli Gracia lundi, une jeune Tchadienne de onze ans. "Elle a une cardiopathie moyennement grave qui lui a permis de vivre jusqu'ici. Il faut l'opérer pour que ce ne soit pas invivable plus tard" affirme Bertrand.
Pour être éligible à l'accueil de ces enfants, il faut être pleinement disponible durant six à huit semaines, être véhiculé et ne pas habiter à plus d'une heure de l'hôpital Louis Pradel de Lyon. "Il vaut mieux être retraité et être à deux, confirme Bertrand. Il y a toujours des imprévus. S'il faut aller à l'hôpital, il faut qu'une personne reste avec l'enfant pendant que l'autre conduit."
Les personnes accueillantes doivent également présenter un casier judiciaire vierge. Les frais inhérents à la santé de l'enfant (médicaments, hospitalisation, trajets) sont pris en charge par l'association.
Les familles souhaitant accueillir un enfant à leurs domiciles peuvent joindre Gina Martinez de l'association La Chaîne de l'Espoir au 06 37 59 80 96.