Dans la nuit de jeudi à vendredi, à Vénissieux, un homme est mort et un autre se trouve entre la vie et la mort. Après un refus d'obtempérer, ils ont été touchés par des tirs de policiers. Les syndicats et personnalités politiques réagissent.
Vers minuit, dans la nuit de jeudi à vendredi sur le parking du centre commercial Carrefour à Vénissieux, près de Lyon, une patrouille de nuit a tenté d'intercepter un véhicule stationné, signalé volé. Selon le parquet de Lyon, les deux individus au bord du véhicule ont tenté de prendre la fuite, en percutant notamment l'un des agents.
Deux fonctionnaires de police ont ensuite fait usage de leurs armes à plusieurs reprises pour arrêter le véhicule. Des tirs qui ont provoqué la mort du passager, âgé de 26 ans, et qui ont gravement blessé le conducteur, 26 ans. Le récit détaillé des événements ici.
Le ministre de l'Intérieur réagit
En déplacement en Corse pour constater les dégâts causés par les orages, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réagi. Il a tenu à apporter "tout son soutien" aux policiers placés en garde à vue.
Sur Twitter, Jean-Pierre Grand, sénateur de l'Hérault (LR) s'est également exprimé. "Ce n’est pas le refus d’obtempérer qui a déclenché le tir des policiers et fait deux victimes, mais la tentative de meurtre contre un policier volontairement percuté par la voiture des délinquants".
Les syndicats de police montent au créneau
Au lendemain des faits, les syndicats de police montent au créneau. "On est en colère. Les délinquants sont prêts à tout pour échapper à un contrôle", considère Nicolas Bujdo, secrétaire départemental adjoint du syndicat Alliance Police 69. "Visiblement, la vie d'un policier ne compte plus pour certains."
Ce représentant syndical défend l'usage d'armes à feu de ses collègues. "On est jamais préparés à être agressés. On a une fraction de seconde pour prendre une décision. Devoir utiliser son arme de service, c'est l'ultime recours pour protéger sa propre vie ou celles de ses collègues."