Trenitalia à Lyon : "nous sommes très satisfaits, nous pouvons dire que les résultats sont très encourageants"

Le 18 décembre dernier, la compagnie Italienne Trenitalia mettait en service sa ligne Paris-Lyon-Turin-Milan. Une première sur les rails françaises depuis l’ouverture à la concurrence fin 2020, et la fin du monopole de la SNCF sur le réseau grande vitesse. Deux mois après ce lancement, nous avons fait un premier bilan avec Roberto Rinaudo, le patron de la filiale française de Trenitalia.

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La particularité de Trenitalia, c’est d’abord, des billets moins chers que l’opérateur historique, la SNCF. C’est également une offre de services variés, de la classe standard, à la classe haut de gamme dites «executive». Aujourd’hui, il y a deux allers-retours par jour Paris-Lyon-Turin-Milan.
Entretien avec Roberto Rinaudo, directeur général de Trenitalia France.  

Cela fait presque 2 mois que vos trains sont en services. Quel est le bilan ?

Nous sommes très satisfaits. Nous pouvons dire que les résultats sont très encourageants. Pendant les vacances scolaires, nous avons eu un très bon taux de remplissage des trains. Ils étaient presque complètement remplis avec un taux qui atteint 98%, sachant qu’à cause des restrictions liées au Covid, les places vendables n’arrivaient pas au-delà des 80% des capacités des rames. Il y a eu une très grande curiosité de la part de nos voyageurs qui avaient la possibilité d’essayer un service complètement différent, et c’est là notre esprit. Nous avons eu de très bons retours sur les réseaux sociaux, mais également en direct par le biais de nos équipages.
Pour l’instant, on peut dire que les voyageurs sont très satisfaits de la qualité du service, du confort, et du très bon rapport qualité prix. 
Ensuite, sur le mois de janvier, on a eu une petite baisse par rapport à décembre pour deux raisons. La première c’est que janvier est un mois de basse saison, après les fêtes de Noël. Après, aussi on a eu une nouvelle vague de Covid, et cela a découragé une partie de nos voyageurs, notamment les professionnels, les voyageurs business. 

Ces chiffres sont-ils à la hauteur de vos espérances ?

Globalement, les chiffres ont été au-delà de nos attentes, compte tenu que nous avons ouvert très tardivement nos ventes.
Ensuite, je peux dire que sur janvier, on n’attendait pas la vague Omicron. Donc évidemment, il y a eu une baisse de chiffre d’affaire. Il y a une bonne reprise des ventes, surtout à partir des derniers jours de janvier, et donc pour les vacances d’hiver et d’avril. Nous avons une bonne reprise des réservations. Cela signifie qu’il y a un retour de confiance de la part de nos voyageurs. Même si nous n’avons pas encore de données précises, mais l’évolution est prometteuse. 

Allez-vous augmenter les cadences journalières ?  

Pour nous, les deux allers retours Paris-Milan, c’est un point de départ. Cela a pour but de bien desservir une offre pour les voyageurs internationaux, surtout, mais aussi pour les trajets internes domestiques français.
Notre objectif, c’est de faire monter en puissance notre offre avec le lancement de 3 allers-retours supplémentaires par jour que l’on va ouvrir d’ici le premier semestre 2022, donc d’ici le mois de juin.

Du coup, allez-vous recruter d'avantage de personnel ?

Il y a encore des recrutements en cours, mais nous venons de recruter pas mal de collaborateurs. On est presque à 150 collaborateurs pour bien garantir une offre robuste qui n’inclut pas seulement les deux allers-retours pour Milan mais aussi les 3 allers-retours supplémentaires. 

Il parait que vous recrutez des anciens agents de la SNCF.

(rires) Il y a des collaborateurs qui ont une expérience au sein de la SNCF. Il s’agit surtout de retraités. Mais sinon, il y a des collaborateurs qui viennent d’autres secteurs, dans le tourisme par exemple, et qui ont été bien formés. Il y’a également des anciens collaborateurs de la société Thello  (ancien nom de l’actuel Trenitalia ndlr) où on avait une offre de train de nuit et de train de jour. On a donc des conducteurs, des agents de bord, et du personnel commercial qui ont déjà une expérience dans le monde ferroviaire. 

Même avec 5 allers retours quotidiens,  Trenitalia n'est pas encore en mesure de concurrencer la SNCF qui propose, elle, 24 rotations tous les jours. 

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