En marge des festivités du 14 juillet à Lyon, des policiers ont été agressés dans le 6e arrondissement de la ville. Ils ont été visés au mortier par une bande d'individus cagoulés. L'un des policiers a été touché gravement à l'œil. D'autres tirs de mortiers ont également eu lieu contre les forces de l'ordre dans le 9e arrondissement et à Vaulx-en-Velin.
Les forces de l'ordre ont été appelés pour intervenir pour du tapage ce juillet 14 juillet en toute fin de soirée. Arrivés rue de la Gaité, dans le 6e arrondissement de Lyon, les policiers se sont retrouvés face à une bande d'individus cagoulés. Les forces de l'ordre ont été visées par l'ensemble de ces personnes à l'aide de mortiers.
L'un d'eux, un stagiaire d'une vingtaine d'année, a pris un éclat de mortier dans l'œil. Transporté à l'hôpital Edouard-Herriot, le blessé a pu conserver son œil mais gardera des séquelles de sa blessure à vie, sa capacité visuelle est diminuée de façon définitive.
Guet-apens
"C'est malheureusement notre quotidien", déplore Pierre Tholly, secrétaire régional en Auvergne-Rhône-Alpes du syndicat Alliance.
"Ces mortiers sont achetés sur internet, reprend-il, et lorsque ce genre d'individus nous visent, ils le font à l'horizontale. Vous imaginez la puissance du tir quand c'est utilisé comme cela."
Le syndicaliste souligne que les blessures auraient pu être bien plus graves. "Quand on nous appelle pour des violences urbaines, on est équipé. Hier les hommes ont été appelés pour un trouble de voisinage, et donc ils ne l'étaient pas."
Phénomène inquiétant
"Je me demande comment on peut continuer de travailler comme ça. C'est un phénomène inquiétant car nous sommes démunis" dit-il.
D'autres tirs de mortiers ont eu lieu, l'un à 00h35 dans le 9e arrondissement et l'autre à 00h42 à Vaulx-en-Velin.
Il reconnait qu'il est difficile de contrer des achats de mortiers qui se font sur le net et sont livrés au domicile des malfaiteurs. Pour Pierre Tholly, la violence s'accroit, prend des formes extrêmes, "et pas seulement contre les forces de l'ordre", précise-t-il.
Sur la dizaine d'agresseurs qui ont sévit dans le 6e arrondissement, 5 sont en garde à vue. Pour Pierre Tholly, la réponse pénale doit être forte, car il s'agit d'agressions avec "armes par destination", en clair, faites pour blesser ou pire.