Pendant le confinement, nous avons décidé avec l'opéra de Lyon et Culturebox de vous faire revivre de grands spectacles. L'opéra à la maison comme si vous y étiez. Chaque jeudi, une nouvelle oeuvre vous est proposée. Suivez les frasques du "Comte Ory" de Rossini.
C’est l’histoire farfelue d’un aristocrate qui, pour se "désennuyer", se déguise pour aller draguer et conquérir les femmes. Comme le décrit le metteur en scène, habitué du comique de situation, Laurent Pelly, "une sorte d’Arsène Lupin du sexe".
"Le Comte Ory", opéra en deux actes, est signé Rossini. Et qui dit Rossini, dit voltige de la glotte pour les chanteurs. Mentions spéciales à Désirée Rancatore qui interprète la comtesse dépressive, bigote et un rien ridicule, et au fidèle compagnon de frasques du Comte Ory, Raimbaud, interprété par Jean-Sébastien Bou. La scène de travestis en bonnes sœurs avec le chœur, à boire le fond de cave de cette chère comtesse, est à mourir de rire. Car il s’agit d’un vaudeville du Moyen-âge dans lequel un comte veut profiter de tous les moyens possibles pour draguer les femmes délaissées par leurs maris partis aux croisades.
Drague dans la salle des fêtes
Dans la mise en scène proposée par l’opéra de Lyon, Laurent Pelly a choisi de transposer l’histoire dans une ville moyenne de la France d’aujourd’hui. Une sorte de comédie à la Chabrol. Et si l’on parle de Chabrol, c’est que le metteur en scène utilise des procédés de mise en scène dignes du cinéma. Traveling, coup de projecteur et décor très réaliste.