Au lendemain de l'incendie de la pépinière d'entreprises Bel Air Camp à Villeurbanne, la question du relogement des start-up se pose pour la cinquantaine d' entreprises qui étaient hébergées sur le site. Dans le petit monde des start-up, on se serre les coudes.
A Villeurbanne, le site de Bel Air Camp accueille 55 entreprises, soit environ 350 emplois. Un spectaculaire incendie s'est déclaré mardi matin, vers 7h, dans cet espace de coworking et d'accueil de start-up. Au lendemain du sinistre, le constat est accablant : sur près de 7000 m² de surface, plus rien n'est exploitable.
Solidarité du monde entrepreneurial et coup de pouce de la Métropole
Ce mercredi matin, quelques chefs d'entreprise sont venus récupérer ce qui avait échappé aux flammes. Des effets qui tiennent dans de simples sacs. Mais pour la plupart, ces entrepeneurs ont tout perdu dans l'incendie. Alors l'urgence aujourd'hui pour eux, c'est de retrouver un espace de travail provisoire.... Dans l'univers de la French Tech, des start-up lyonnaises et des grandes entreprises de la Métropole, certains n'ont pas hésité à faire preuve de solidarité et ont proposé des hébergements temporaires aux jeunes pousses sinistrées du Bel Air Camp.Louis Stockreisse, responsable de la Société Meersens, s'est vu proposer un espace au Carré de Soie par la Métropole. "Le propre d'une start-up c'est de savoir rebondir, pivoter et se retourner," explique le jeune chef d'entreprise. La solution est provisoire mais il veut rester optimiste : "on est confiant. Certes, c'est un contretemps de quelques semaines, mais on va repartir et continuer notre activité."
Pour Alisson Foucault, à la tête d'UNIVR Studio, une start-up de douze salariés, c'est la solidarité qui a joué. Son entreprise va être hébergée gratuitement par une start-up de Gerland, dans le 7e arrondissement de Lyon. "On passe de deux ou trois semaines d'immobilisation totale de l'activité à quelques jours seulement," explique-t-elle. "C'est un très beau geste qui va nous marquer et qui restera," a-t-elle confié émue.
Incendie du Bel Air Camp, A J+1, le maire de Villeurbanne fait le point
Où en étaient les entreprises au lendemain du sinistre? Le maire de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, indiquait à la mi-journée sur l'antenne de France 3 Rhône-Alpes qu'à sa connaissance aucune entreprise n'avait repris son activité. "Même celles qui se trouvaient dans la partie du bâtiment qui n'a pas été brûlé ne rentreront pas tout de suite," indiquait l'élu, pour des questions de "principe de précaution et de sécurité". "Il faut vérifier la solidité des structures," a précisé l'élu.Le bâtiment sera-t-il réhabilité? "C'est un bâtiment privé qui appartient à DCB," précise Jean-Paul Bret. "Il sera sans doute reconstruit mais cela va demander un certain temps. Pour la période intermédiaire, il y a aura des possibilités d'ici 3 ou 4 mois dans un autre bâtiment qui appartenait avant à Alsthom et dont DCB est propritéaire." La quasi-totalité des entreprises pourrait y être réinstallée, d'après l'élu. "Et Nous, Ville et Métropole, nous nous occupons de pouvoir donner des possibilités de réinstallation à ces entreprises dans des locaux provisoires. Si on peut en trouver à proximité, c'est mieux," affirme le maire de Villeurbanne.
Au cours de l'incendie, des batteries de vélo au lithium ont brûlé... quid d'une éventuelle pollution sur le site ? Les nouvelles sont "rassurantes" selon l'élu. La question a fait l'actualité mais "il semblerait qu'il n'y ait pas de problème avec ce lithium, en tout cas, c'est ce que disent les pompiers et c'est ce que dit également Atmo. Donc il n'y a pas de problème dans l'atmosphère," a déclaré Jean-Paul Bret.