Le bilan des voitures brûlées la nuit de la St Sylvestre est vivement critiqué par le FN et les Républicains mais aussi moqué par les internautes sur les réseaux sociaux. Selon le gouvernement, le phénomène est "contenu".L'opposition dénonce "l'imprécision comptable" et demande la transparence.
Vous réagissez nombreux sur les réseaux sociaux aux chiffres publiés par le gouvernement sur le nombre de véhicules incendiés la nuit de la St Sylvestre. La discussion s'engage spontanément sur notre compte Facebook sur un registre très ironique :
"Bruno Ramses" : D'après B. Le Roux, qui a un problème avec la réalité des faits (cf son CV!) : "la nuit du 31 s'est déroulée sans incident majeur" a t-il déclaré : 650 voitures brûlées, 454 interpellations et 301 gardés à vue ! Pour notre ministre de l'Intérieur (par intérim!) ces chiffres ne représentent pas "d'incidents majeurs" ! Si ce n'est pas de la légalisation de la délinquance, qu'est ce donc ? Par ailleurs il modifie la règle de comptage ! Il va pouvoir poursuivre sa carrière au ministère du travail pour annoncer les chiffres du chômage chaque mois !
"Monique Minoux" : Les 650 voitures .ne représentent que les départs de feux. Les véhicules contaminés par le feu n'ont pas été comptés. Donc, le chiffre est bien plus important.
Joëlle Viallet Lichiere : MDR bah oui Bruno tout va bien :-) :-) :-)
Annie Raoulx : LYON IL NE SE PASSE JAMAIS RIEN. C'est une ville CALME"
"Aucune volonté de dissimuler quoi que ce soit"
Voilà pour les échanges sur les réseaux sociaux ... Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre Henry Brandet, "945 véhicules ont fait l'objet de dégradations par incendie durant la nuit de la Saint-Sylvestre, certains étant totalement détruits, d'autres étant plus légèrement atteints". Le nombre de voitures incendiées (804 en 2015) a ainsi augmenté de plus de 17% par rapport à l'an passé.
Nous avons pour notre part voulu nous procurer un bilan global officiel du nombre de véhicules incendiés ce soir là dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes. La préfecture de région nous a simplement confirmé les chiffres publiés le matin même par Le Progrès selon lesquels 74 véhicules avaient été brûlés cette nuit-là dans l'agglomération lyonnaise, des statistiques "justes" mais qui n'émanaient pas de ses services. Dont acte.
Dimanche soir, sur ce sujet hautement polémique, le ministère avait choisi de communiquer sur un autre indicateur, celui des véhicules "mis à feu", qui ne tient pas compte de la propagation des flammes à d'autres voitures. "Cette année encore, le bilan des véhicules brûlés démontre qu'aussi intolérable soit-il, le phénomène est contenu", "avec 650 mises à feu directes, là où elles étaient 602 l'an passé", avait-il annoncé dans un communiqué.
"Il n'y a aucune volonté de dissimuler quoi que ce soit", a assuré lundi le porte-parole du ministère, pour qui "le chiffre des mises à feu directes est un indicateur très pertinent, car il correspond aux faits délictuels"."Quelle que soit la hausse, quelles que soient les dégradations (...) cela fait toujours beaucoup trop de victimes", a insisté M. Brandet. "Ces faits ne sont pas tolérables, et leurs auteurs doivent être recherchés et répondre de leurs actes
devant la justice."
"Un bilan extrêmement flou"
L'opposition a vivement critiqué la communication du gouvernelent, à commencer par le FN qui critique un "bilan sécuritaire extrêmement flou". "Le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux (...) n'a pas communiqué le nombre total de véhicules brûlés et estime que le nombre de mises à feu directes
de véhicules est +contenu+ alors qu'il connaît une hausse sensible de 8% en un an", a estimé le parti d'extrême droite. Le FN exige "la transparence totale sur le bilan sécuritaire de la nuit du réveillon et un plan d'action précis".
Le parti Les Républicains n'est pas en reste, fustigeant aussi le mode de comptabilité du gouvernement. Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, "dénonce l'imprécision manifeste des données communiquées par le ministère de l'Intérieur et demande la publication immédiate des données de délinquance relatives aux faits de violence urbaine commis lors de la nuit de la Saint-Sylvestre"